Lire ou manger, il faut choisir !

Posté le 7 juin 2017, par Le Tourne Page, dans La vie d'un lecteur

Lire est un des plus grands plaisirs de la vie, n’est-ce pas ? Et manger, alors ? C’est pareil ! Un plaisir renouvelé chaque jour (manger chaque jour est un conseil : vous vivrez plus longtemps !)

Mais, si vous êtes un grand lecteur, lire prend du temps, beaucoup de temps ! Et vous nourrir régulièrement va aussi vous bouffer une partie de la journée (drôle et subtil, le jeu de mot, non ?).

Alors, comment concilier ces deux plaisirs chronophages ?

La réponse, évidente, c’est de confondre le temps consacré aux deux activités, plutôt que de les additionner. Mais voilà : lire en mangeant pose de multiples problèmes !

 

Lire en mangeant : un exploit de tous les repas !

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Une lecture par repas

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Que lire, et quand ? Sans m’immiscer dans votre vie quotidienne (nous n’avons pas encore été présenté), je suis prêt à parier que, lorsque vous êtes seul, il vous arrive de :

  • Parcourir un journal en prenant votre petit déjeuner
  • Poursuivre la lecture d’un polar ou d’une comédie romantique en dévorant un sandwich ou une salade à l’heure du déjeuner
  • Terminer une saga historique ou un roman graphique tout en dévorant votre repas du soir

 

Oui mais… chacune de ces pratiques entraîne de terribles problèmes ! Voici une petite revue des difficultés rencontrées :

 

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Petit déjeuner : le syndrome du quotidien

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Attention, quand j’évoque le quotidien, je n’évoque pas votre train-train ordinaire de tous les jours ! Suivez un peu ! Le quotidien, c’est ce journal d’information qui est imprimé tous les jours et que vous achetez, si vous êtes milliardaire, quasiment… quotidiennement.

Les quotidiens français sont imprimés sous deux formats :

  • Le format tabloïd (vous savez, le petit qui vient d’Angleterre)
  • Le format méga-géant, celui qui rend le journal impossible à lire, même si on utilise ses deux mains pour tenter de le saisir et le manipuler.

Certains de ces journaux ont compris, avec une folle réactivité — au bout de quelques dizaines d’années — qu’une taille trop importante était gênante pour le lecteur qui, je le leur rappelle, est également un client !  Merci L’Equipe !

 

L’angoisse de la page noire (d’encre)

Mais la plupart d’entre eux n’ont rien à cirer du confort de leurs lecteurs : ils font ce qui leur plait, point barre ! Un peu comme un industriel fou. Imaginez un fabriquant de laitage ne fabriquant ses yaourts qu’en pots d’un litre et demi ?!

Vous êtes fans du Monde ? Des Echos ? Pire : du Figaro (le plus grand format) ? Alors vous connaissez votre malheur !

Vous savez que parcourir l’un d’eux tout en dévorant une tartine au-dessus d’un bol de café ou en picorant une assiette de corn flakes à côté d’une tasse de thé est une expérience qui va mal se terminer.

Dans la confusion.

Généralement, une bonne crise de nerfs pour rassembler des pièces de papier froissé et tâché, maculé (ce n’est pas un gros mot) par diverses matières alimentaires.

Savez-vous que manipuler une feuille journal bien imprégnée par du café est un excellent moyen de se tatouer de l’encre d’imprimerie un peu partout ?

Sur les mains, le front et, pour les plus doués, sur les lunettes (les grands lecteurs portent souvent des lunettes, vous avez remarqué ?) ?

Continuer à se battre avec huit feuilles format genre A2 (géante, je vous dis !) pour les remettre dans le bon ordre et le bon sens, sur lesquelles vous avez préalablement fait tomber  de la confiture d’abricot (j’aime bien la confiture d’abricot) ou, pire du miel liquide (pas mauvais non plus), c’est, soyons lucide, l’occasion renouvelée, p’tit dej’ après p’tit dej’, de ruiner sa nouvelle cravate ou sa belle robe pour aller danser !

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sandwich

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Le supplice du déjeuner sur le pouce

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Si vous avez réussi à passer le test du petit déjeuner sans encombre, ne croyez pas être tiré d’affaire, la journée pleine de dangers pour le lecteur que vous êtes ne fait que commencer !

A un moment donné, tôt ou tard au cours de votre journée de travail, vous allez devoir affronter le déjeuner.

Si vous avez une plage de tranquillité, seul(e), pour lire quelques lignes en mangeant un morceau, vous savez que l’exercice va se révéler à tous les coups périlleux.

Imaginons que vous ayez en cours de lecture un excellent roman — en format poche cela va de soi, c’est celui que vous avez choisi pour ne pas trop vous charger pour aller bosser — et que vous vous installiez sur le banc d’un square pour déjeuner.

Il fait beau, c’est un endroit merveilleux pour lire deux chapitres tout en dévorant un sandwich.

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Le syndrome de la miette marque pages

Le premier problème vient du fait que le sandwich est, généralement, composé de pain (si, si, je vous jure), et qu’en France, la tendance, c’est le sandwich baguette. Avec de la croûte.

Lorsque vous croquez le morceau de baguette que vous tenez d’une main, tout en tentant de maintenir votre livre de poche ouvert avec l’autre — c’est un coup de main à prendre, c’est le cas de le dire, il faut placer les doigts en opposition entre les pages, si vous avez besoin de conseils ou d’un schéma explicatif, écrivez-moi,j’ai un copain qui dessine très bien les manuels d’instruction pour machine à laver —, des miettes vont tomber.

Sur le sol, sur vos genoux et, tôt ou tard, sur le livre.

Vous découvrirez alors que la miette est difficile à déloger : vicieuse (la miette est vicieuse par nature), elle s’insinue dans la reliure du livre, se coince entre deux pages, bien au fond, là où, pour la déloger, il faut deux mains et donc déposer le sandwich ; mais où ?

Sur le banc ? Pas question ! Alors la miette reste. Comme la suivante, cinq pages plus loin. Etc.

Résultat : à la fin de votre repas, vous avez un livre qui a doublé de volume. Le pauvre est maintenant distendu, boursouflé, bourré de marque pages naturels. Biodégradables aussi.

 

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Le calvaire de la tomate mayonnaise

Le second problème vient du fait que le sandwich est, généralement, garni. C’est meilleur et plus nourrissant.

Alors, tôt ou tard, vous savez que la tranche de tomate, le morceau de salade, pire : la mayonnaise, vont prendre la direction de vos genoux ou, pire, des pages de votre polar/roman d’amour.

Et la tomate et la mayonnaise, ça tâche grave…

Et avec tout ça, je ne vous parle même pas de la tartelette aux fraises et à la crème pâtissière que vous avez choisi avec amour pour votre dessert. Crème pâtissière et mayonnaise, ça tâche pareil…

 

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« Sans les mains ! » ou « Le calvaire du dîner littéraire »

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Vous rentrez chez vous, dégoutté par le format poche, bien décidé à terminer le roman broché qui vous passionne depuis deux jours tout en savourant un dîner solitaire.

La télévision ? Comment ça, la télévision ? Nous sommes entre lecteurs, n’est-ce pas, soyons sérieux ?

Déguster un bœuf bourguignon devant The Voice est à la portée de tout un chacun, mais cela nourrit l’estomac,  pas l’esprit (quoique… il existe bien cette expression, parfaite pour la télévision… ça me gave grave…) !

C’est une excellente idée. Mais vous savez déjà que cela va être l’enfer, car pour pouvoir dévorer votre bœuf bourguignon, vous allez devoir manipuler fourchette et couteau.

Comptez-bien : fourchette = une main ; couteau = une main. Total : deux mains monopolisées !

Comment allez-vous tenir votre grand et beau livre broché ? Vous n’allez pas le tenir ? Ah ! Ah ! La bonne blague ! Essayez !  … Eh bien voilà, vous voyez, le livre se referme tout seul !

 

Casser du livre ? Quelle horreur !

Une solution vous vient spontanément à l’esprit (forcement, nous l’avons tous vécu) : pour maintenir le livre ouvert, il suffit de le manipuler violemment et de lui casser le dos !

Mais quelle horreur ! Vous y avez songé sérieusement ?

Savez-vous que, pour un livre (comme pour un être humain, d’ailleurs, je viens d’y penser !), une blessure au dos ne se soigne pas et ne guérit jamais ?!!

Handicapé à vie, votre précieux ami restera, blessé, pantelant dans votre bibliothèque, exposant à la vue de tous son dos marqué du sceau de l’infamie… Hors de question !

 

doigt

 

Le livre est un objet vivant !

Il ne reste alors qu’une solution : maintenir le livre ouvert à l’aide d’un instrument.

Un objet — le plus lourd possible — que vous allez poser en travers du haut des pages, en espérant que son poids maintiendra l’ouvrage ouvert tandis que vous savourerez votre bœuf bourguignon.

  • Sauf que (1). Neuf fois sur dix, l’objet dont la forme n’est pas adaptée à cet usage va glisser ; et le livre va se refermer. Car, sachez-le, le livre est un objet vivant. Difficile, susceptible, égocentrique, il veut qu’on s’occupe de lui : quand on le lâche, c’est comme si on l’abandonnait, il se vexe, il se rebelle !
  • Sauf que (2). Si l’objet ne glisse pas, vous allez vite arriver à la fin de votre lecture et il va vous falloir tourner la page pour lire la suite ! Et donc : poser vos couverts, soulever l’objet, tourner la page, remettre l’objet en place, reprendre vos couverts, porter la fourchette à la bouche, au moment où… l’objet va glisser et le livre se refermer ! Ben oui, vous avez compris : neuf fois sur dix ! Vous avez déjà de la chance que cela ait fonctionné une fois !

Alors vous allez craquer, manger d’une main et tenir le livre de l’autre, la sauce du bourguignon va finir par maculer (j’aime bien ce mot) les pages.

Et le bourguignon, cela vaut largement la mayonnaise et la crème pâtissière.

 

Conclusion : lire ou nourrir, faut-il choisir ?

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Alors, après cette revue décourageante de tous les inconvénients de la lecture alimentée — ou du repas littéraire, votre priorité n’est peut-être pas la même que la mienne ! —, listons objectivement les questions qui fâchent :

  • Faut-il baisser les bras devant la difficulté ?
  • Arrêter de lire pour ne pas mourir de faim, au risque de devenir un obèse inculte ?
  • Inventer le régime littéraire, ce qui consiste à écarter définitivement de votre alimentation : le café, la confiture d’abricot, le miel, la baguette de pain, la tomate, la salade, la mayonnaise et le bœuf bourguignon ?
  • Cesser tout simplement de vous alimenter pour ne pas mourir idiot, au risque de devenir le cadavre le plus savant de votre cimetière préféré ?

 

Une solution simple

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porte

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La réponse est non, mille fois non ! Un lecteur ne doit jamais baisser les bras !

Heureux mortels, comme d’habitude, je vous apporte une solution simple et d’une efficacité redoutable, même si elle n’est pas forcément la plus sexy du monde : achetez donc un Tourne Page !

Oui, l’instrument qui va vous permettre de maintenir votre livre en place et de tourner la page sans y mettre les mains. Ça existe !

Bon, je dois bien reconnaître que cette solution présente un léger problème : un Tourne Page coûte une fortune ; mais quand on aime, n’est-ce pas… vous connaissez la suite.

Tiens, vous n’avez pas envie d’investir 3 000 € dans une machine très lourde, encombrante, et d’un esthétisme digne d’une voiture soviétique des années cinquante, dont la seule fonction serait de tourner les pages ? Vous ne me facilitez pas le travail !

 

Une solution encore plus simple !

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kindle

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Dernière solution, après je baisse les bras : offrez-vous une tablette ou une liseuse et convertissez-vous à l’e-lecture. Vous verrez tout de suite la différence :

  • Plus de page à tourner, un simple contact d’un doigt suffit
  • Plus de papier qui tâche,
  • Plus de bouquins qui ne restent pas ouvert à la bonne page,

…vous pouvez garder les mains libres !

Mieux : vous pouvez même désormais charger sur votre petite machine un logiciel de reconnaissance vidéo qui vous permettra de tourner les pages d’un simple mouvement de la tête !

 

Merci La vie d’un lecteur !

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