Astérix le gaulois

René Goscinny & Albert Uderzo

Hachette Astérix

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Le pitch

Dans le camp fortifié romain Petibonum, on se pose des questions : comment les Irréductibles Gaulois du village d’Astérix font-ils pour ridiculiser encore et toujours la puissance romaine ? Décidé à percer à jour le mystère de la force surhumaine de nos héros, le centurion Caius Bonus envoie un espion déguisé en Gaulois.

C’est Caligula Minus qui s’y colle, et découvre bien vite l’existence de la potion magique préparée par Panoramix. Sans attendre, le centurion Caius Bonus fait enlever le druide pour s’emparer de la recette du fameux breuvage histoire, qui sait, de devenir César à la place de Jules ! Une première occasion pour Astérix de démontrer son courage et ses talents de stratège.

Mon avis

1er volume, historique, de la saga d'Astérix, initiée en 1959 par les géants René Goscinny et Albert Uderzo, qui avaient étrenné peu avant leur partenariat avec le superbe (et sous estimé) Oumpa-Pah.

Eh oui, Astérix date du début de la V° république, six décennies, tout cela ne nous rajeunit pas, mon bon monsieur ...

En reprenant la lecture de cet album - sans doute la soixante-douzième depuis mon enfance - de manière la plus objective possible, il faut bien avouer que ce récit initial, développé sans prétention aucune, présente quelques péchés originels.

On ne peut qu'être frappé, tout d'abord, par le décalage dans le dessin de certains personnels emblématiques de la série, entre le début et la fin de l'album.

Regardez Obélix dans les vignettes de la première et de la seconde planches.  Bizarre, non ?

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Astérix le gaulois

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Même chose pour Assurancetourix. Regardez les planches 3 et 4 : le barde est un vieil homme qui fait peur ! Rien à voir avec l'homme de la fin de l'album...

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Astérix le gaulois

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Deuxième remarque : dans ce premier récit (qui aurait pu rester le dernier, vu le succès tout relatif initial de l'album), Goscinny ne sait visiblement pas quoi faire d'Obélix !

Le tailleur de menhir  disparaît soudainement à la planche 20... et ne reparaît qu'à qu'à l'avant-dernière vignette de la dernière planche !

Troisième remarque : la mise en couleurs originelles de certains planches est tout simplement... stupéfiantes !

Abus de violets, de roses, des ciels psychédéliques, des à-plats hallucinogènes... à se demander si Uderzo n'abusait pas à l'époque de certaines substances, dix ans avant le flower power !

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Astérix le gaulois

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Heureusement, dès Astérix et la serpe d'or, Obélix deviendra le héros de la série. Car, vous l'avez remarqué, c'est bien Obélix qui porte la série, n'est-ce pas ?!

Sinon, ce premier récit porte tout ce qui fera le succès de la saga au fil des ans : le trait splendide d'Uderzo, inimitable, et l'humour Goscinien, porté par les jeux de mots qui fusent de toutes parts.

Le meilleur gag de l'album ? Sans doute la fausse potion magique qui fait pousser démesurément les cheveux des romains !

NB : ai-je déjà écrit quelque part ici à quel point le relooking récent des albums de la série, et notamment de ses couvertures, est un scandale ?  

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