Gainsbourg 5 bis rue de Verneuil

Préface de Charlotte Gainsbourg

Jean-Pierre Prioul

E/P/A

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Le pitch

« Voilà, c’est chez moi. Je ne sais pas ce que c’est : un sitting-room, une salle de musique, un bordel, un musée… »

Le temps s’est arrêté au 5 bis de la rue de Verneuil. Lieu parisien mythique, c’est là que Serge Gainsbourg a vécu pendant plus de vingt ans. Il y a composé ses plus sublimes chansons et y a façonné, au fil des années, un univers esthétique unique peuplé de milliers d’objets et de souvenirs.

Une fois passée la célèbre façade recouverte de graffitis, et franchie la grille, on entre dans le grand salon tout tapissé de noir. C’est alors que commence la découverte de ce lieu fascinant.

Œuvre de décorateur, de collectionneur et d’esthète, l’hôtel particulier de Serge Gainsbourg fut aussi un lieu de vie, le repaire d’un des créateurs les plus importants du siècle dernier.

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Mon avis

Si je vous parlais un peu de ma vie...

Je suis arrivé à Paris en 1976, après le divorce de mes parents, pour m'installer avec ma mère, ma sœur et mon frère dans un appartement situé au 11, rue de Verneuil...

J'ai très vite découvert qu'à vingt-cinq mètres de chez moi, sur le même trottoir, il y avait un petit hôtel particulier à un seul étage (bas) enserré entre les immeubles.

Derrière une façade quais aveugle (une seule fenêtre barreaudée, au volet toujours baissé) entièrement recouverte de graffitis (et régulièrement recouverte de peinture pour offrir une nouvelle surface d'expression aux tagueurs et artistes de passage), dotée d'une porte d'entrée mystérieuse, à moitié dissimulée dans un renfoncement en demi-cercle, vivaient Serge Gainsbourg, Jane Birkin et leur fille, Charlotte Gainsbourg.

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Gainsbourg 5 bis rue de Verneuil

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Le couple était alors au sommet de leur gloire médiatique, et cela allait durer jusqu'à la mort de Gainsbourg, quinze ans plus tard.

Entre temps, le couple s'était séparé, Birkin avait quitté les lieux, mais Gainsbourg, lui, y demeurera jusqu'à sa disparition.

Pendant de très longues années, je les ai croisés très souvent dans la rue, devant chez eux, mais jamais ensemble.

Birkin allait faire ses courses dans le quartier. Gainsbourg, lui, traversait souvent la rue pour aller se "rafraîchir" au bar de l'hôtel qui se situait presque en face de chez lui, à côté de l'éditeur Eric Losfeld.

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Gainsbourg 5 bis rue de Verneuil

L'escalier menant à l'étage

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Je tiens à dire que le chanteur, contrairement à sa légende, était toujours impeccablement propre, avec son éternel jean délavé, repassé, pieds nus dans ses repettos blanches.

Tout cela pour vous dire que le bel ouvrage consacré au 5 bis, rue de Verneuil, par Jean-Pierre Prioul et le photographe Tony Frank, a réveillé plein de souvenirs en moi.

J'ai toujours rêvé d'entrer dans ces lieux mythiques pour vérifier ce qu'il s'en disait dans la presse : une maison-musée, aux murs entièrement noires, où chaque objet avait sa place, et pas une autre...

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Gainsbourg 5 bis rue de Verneuil

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Avec les très nombreuses photos de Tony Frank qui occupent la majeure partie de la surface de cet ouvrage publié dans un format quasi A4 atypique, j'ai pu - et vous pourrez ! - enfin visualiser l'intégralité de cette demeure qui est restée exactement en l'état depuis la mort du chanteur.

Et qui correspond à la légende.

Je ne vous en dirais pas plus : si vous êtes fasciné par l'homme et son destin, comme je le suis, allez voir par vous même, cela en vaut vraiment la peine !

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