Jusqu’à l’impensable

Michael Connelly

Calman Levy /Le livre de poche

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Le pitch

Harry Bosch, retraité du LAPD malgré lui, tente de tuer le temps en remontant une vieille Harley lorsque Mickey Haller, son demi-frère avocat de la défense, lui demande de l'aide. Il ne voit en effet que Bosch pour l'aider à innocenter Da’Quan Foster, un ex-membre de gang accusé d'avoir battu à mort la directrice adjointe des services municipaux de West Hollywood.

Même si la preuve est accablante, Haller en est sûr, son client est innocent. Un dilemme pour Harry  : passer du côté de la défense quand on a travaillé avec passion pour la police de Los Angeles toute sa vie ?

Tout simplement impensable…

Mon avis

En relisant ma critique de Mariachi Plaza, le précédent roman de Michael Connelly, je m'aperçois que je m'étais alors promis de faire une petite pause dans ma relation avec Michael Connelly; une relation littéraire amoureuse, qui tournait depuis un bon moment au désenchantement.

Eh bien j'aurais du me relire avant d'acheter Jusqu'à l'impensable et de me plonger dedans, car c'est presque chaque ligne de ma précédente critique (que je vous invite à découvrir ici, cela fera gagner du temps à tout le monde) que je pourrais reprendre ici.

Une couverture (en édition poche) absolument hideuse, un titre totalement bullshit (cela veut dire quoi, "jusqu'à l'impensable" ? Alors que le titre anglais est The crossing, et qu'il a une signification bien précise ?!), un roman qui démarre à la vitesse d'une vieille deuche essoufflée et qui n'accélérera qu'à la page... 400...

Nom d'un chien !  Comment Connelly peut-il continuer à utiliser Harry Bosch, véritable mort vivant (ou ectoplasme, c'est presque pareil) sur des cold cases aussi passionnants que l'affaire Gregory trente ans après les faits (bon, il y en a que cela excite, mais vous avez compris le sens de ma remarque !) ?

Une histoire au scénario cousu de fil blanc (tout est prévisible, même la fin, pour le roi du twist final, c'est un peu nul, non ?), un récit aussi passionnant qu'une enquête administrative, des personnages archétypaux (ah les deux flics pourris et les deux putes, quel daube !)...

Franchement, Michael, c'est la honte... et les lecteurs acquis récemment qui ne se rendent compte de rien... mais allez lire ou relire les premières enquêtes d'Harry, nom d'un chien, vous verrez ce qu'il était capable d'écrire auparavant  !

Restent les 70 dernières pages, où on retrouve un peu de la vista narrative de l'auteur.

Mais franchement, cette fois-ci, entre Michael et moi, c'est fini, et pour un bon moment. Le divorce est prononcé. Triste.

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