La contrebasse

Patrick Süskind

Fayard

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Le pitch

La contrebasse est l'instrument le plus gros, le plus puissant et le plus indispensable de l'orchestre, le plus beau aussi, dit d'abord le contrebassiste.

Mais bientôt l'éloge pompeux laisse affleurer les frustrations et les rancoeurs du musicien et de l'homme. Et peu à peu la haine d'abord refoulée de cette encombrante compagne s'exprime, se déchaîne et explose jusqu'à la folie..

Mon avis

Patrick Süskind restera comme une des grosses frustrations de mon existence littéraire : comment un tel talent a-t-il pu produire aussi peu au cours de sa vie ?

Le parfum est son seul roman, et c'est un chef d'oeuvre. Le pigeon est son seul recueil de nouvelles, et c'est une merveille. La contrebasse est sa seule pièce de théâtre, et elle est parfaite...

Prenez ce texte : vous êtes face à un monologue, joué sans interruption de par le monde depuis sa publication, il y a trente ans (Jacques Villeret l'a interprétée avec talent en France pendant des années).

Un homme qui s'adresse au public pour évoquer son métier, de sa passion ; puis qui, au fil du temps, va s'épancher, livrer un peu de lui, puis davantage, développer sur ses passions, ses frustrations, sa complexité d'homme.

Le texte est d'une ridicule facilité à lire et pourtant, il parle de tant de choses...

Vous devez absolument lire cette pièce, c'est une oeuvre majeure du théâtre de la fin du siècle !

NB : je vous conseille de privilégier la version brochée, qui bénéficie d'une couverture avec un dessin de Sempé.

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