La reine des damnés

Ann Rice

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Le pitch

Quand Lestat, vampire impie, libertin et suicidaire, s'improvise chanteur de rock pour hurler à la face de l'humanité sa condition de mort-vivant, les mortels lui font un triomphe, sans imaginer une seconde qu'il ne leur dit que la vérité.

Mais, en révélant au grand jour leurs secrets les mieux gardés, Lestat est désormais considéré comme un traître. D'autant que soudain, et dans le monde entier, une force mystérieuse semble s'acharner à détruire les siens.

Avec sa musique à réveiller les morts, Lestat n'aurait-il pas, non seulement arraché à son sommeil millénaire la Mère, la Reine des Damnés, leur ancêtre à tous, mais aussi convoqué pour un ultime affrontement d'autres créatures plus anciennes encore ?

Mon avis

Avec La reine des damnés, Anne Rice transforme un essai rarement réussi dans la littérature fantastique : livrer un troisième tome encore plus accompli que les deux premiers.

Dans Lestat le vampire, deuxième tome des chroniques des vampires, nous avions entamé une plongée dans l'histoire pour répondre à une question qui peut paraître a priori absurde : d'où viennent les vampires ?

Ici, soudain, le lecteur s'affranchit des siècles, des millénaires, et découvre, absolument fasciné (j'en suis resté bouche bée, stupéfié par la richesse des thèmes développés), une véritable mythologie du vampire et - même si cela peut paraître un brin absurde, écrit comme cela sur le papier (ou l'écran) - une véritable théologie du vampire.

La question est posée : si certains vampires peuvent vivre des milliers, voire des dizaines de milliers d'années, n'atteignent-ils pas dans une certaine mesure au divin ?

Je ne me permettrais pas de débattre ici de ce sujet pour le moins iconoclaste, mais je peux pour certifier que, pour qui (nous sommes nombreux dans ce cas-là) a été un jour, souvent enfant ou adolescent, fasciné par l'antiquité, la manière dont Ann Rice réinvente l'Égypte antique au travers du prisme vampirique est renversante et perturbante !

Vous risquez, à n'en pas douter, de sacrifier une ou deux nuits pour achever cette geste qui clôt, en quelque sorte, une trilogie qui se tient parfaitement et se suffit à elle-même.

Lisez La reine des damnés, point d'orgue d'une geste vampirique dont les innombrables détails historiques laissent à penser que l'auteure a dû effectuer d'incroyables recherches pour atteindre un tel degré de richesse et de précision.

Puis refermez définitivement cette saga, car la suite ne pourra que vous décevoir (je n'ai pu dépasser la moitié du Voleur de corps). Pourquoi ? Parce que, une fois ce troisième tome refermée tout est dit, le reste n'est que redondance...

La reine des damnés ? D'ores déjà, un classique incontournable de la littérature fantastique.

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