La route

Cormac Mc Carthy

Éditions de l'Olivier

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Le pitch

L'apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres. On ne sait rien des causes de ce cataclysme.

Un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d'objets hétéroclites et de vieilles couvertures. Ils sont sur leurs gardes, car le danger peut surgir à tout moment. Ils affrontent la pluie, la neige, le froid.

Et ce qui reste d'une humanité retournée à la barbarie.

Mon avis

Prix Pulitzer 2007.

Ce roman post-apocalyptique est un chef d'oeuvre terrifiant, qui ne manquera pas, j'en suis certain, d'inspirer indirectement quelques films d'horreur qui sauront en détourner les codes.

L'écriture blanche (comme le paysage, couvert de cendres) de McCarthy est somptueuse.

Elle se développe dans un contexte qui en démultiplie les effets. C'est une écriture "à l'os", qui vous prend là, de part et d'autre du larynx, et qui vous étouffe peu à peu.

À la fin, vous avez des visions, par manque d'air, et vous voyez... la route.

Sans vous la révéler, bien entendu, je préciserais que la fin du roman est, dans son évidente simplicité, une des plus poignantes que l'on puisse imaginer pour un livre.

Maintenir une trace d'humanité ? Maintenir l'humanité à tout prix ? Pourquoi croire encore en l'homme, alors qu'autour des personnages principaux presque tout laisse penser que rien ne le justifie ?

Le comportement de ce père qui, malgré tout, avance, pour mener son fils plus loin, vers un espoir fugitif, n'est-il pas, justement, la réponse à ces questions ?

Pour moi, un des dix chefs d'oeuvre de ces vingt dernières années.

Lisez, vous constatez qu'après avoir refermé la dernière page, vous ne penserez plus de la même façon à la vie qui reste devant vous; jamais.

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