La serpe d’or

René Goscinny & Albert Uderzo

Hachette Astérix

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Le pitch

Dérogeant à sa légendaire sagesse, Panoramix laisse fuser dans la douce quiétude des environs du village des jurons qui ne lui ressemblent guère…Il faut dire que l’heure est grave : le druide vient de briser sa serpe d’or. Sans elle, le gui ne saurait avoir de pouvoirs magiques, et nos héros se retrouvent privés de potion.

Sans attendre, Astérix et Obélix prennent la route pour Lutèce à la recherche d’Amérix, le seul fabricant de serpe qui ait grâce aux yeux du vénérable druide du Village. Mais Amérix a disparu ! Sans l’indispensable serpe d’or, les Irréductibles Gaulois sont-ils condamnés à céder face à la puissance romaine ?

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La serpe d'or

Mon avis

2ème album de la série Astérix et Obélix.

Après l'album fondateur Astérix le gaulois, publié en 1959 avec un succès initial relatif (et qui a aujourd'hui, il faut l'avouer, un peu vieilli), René Goscinny et Albert Uderzo remettent la mise et cette fois, c'est bingo !

Dans Astérix et la serpe d'or, Goscinny trouve les deux "trucs" scénaristiques qui vont - entre autres trouvailles géniales - porter la série au sommet du 7ème art .

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La serpe d'or

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Le premier truc, c'est de comprendre que le héros de la saga, cela ne va pas être Astérix (comme l'indiquait le titre du premier album) mais le bon gros Obélix.

C'est lui qui est le principal vecteur comique des aventures, c'est vers lui que vont les sympathies du lecteur. Obélix est à Astérix ce que le capitaine Haddock est à Tintin : non pas un simple faire-valoir, comme on l'imagine de prime abord, mais un héros, à part entière !

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 La serpe d'or

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Le second truc, tout simple, c'est de passionner le lecteur sur 44 planches avec, pour le scénario, un principe de base que l'on retrouvera dans les 3/4 des albums.

Cette recette (magique !) est toute bête : Astérix et Obélix doivent quitter le village gaulois sous un prétexte quelconque (trouver quelqu'un ou un objet, accomplir une tâche), et ils partent à l'aventure, dans un road book qui va leur permettre de traverser des contrées inconnues, rencontrer des gentils, des vilains... et faire rire le lecteur.

Ici, le prétexte, c'est l'achat d'une serpe pour Assurancetourix. Et le voyage, c'est Lutèce la belle, Lutèce la grande.

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La serpe d'or

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L'histoire simple, linéaire, est tout simplement une grande réussite.

Pourquoi ? Parce que les personnages principaux sont vraiment trop sympas (laissez venir à moi l'empathie du lecteur !), les personnages secondaires parfaits, et les gags super drôles (Goscinny manie avec un talent inégalé le principe du running gag, distillé tout au long de l'album).

Ce n'est pas encore la perfection d'Astérix et Cléopâtre, car le scénario à la mare-à-bout-d'ficelle manque encore de structure, mais un grand pas à été franchi.

NB : pas la peine d'insister sur la qualité des dessins d'Uderzo; ils sont déjà tout simplement merveilleux !

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