New York trilogie : la ville

Will Eisner

Delcourt

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Le pitch

Muets ou diserts, instantanés ou développés en plusieurs planches, les portraits que dresse Will Eisner dans New York Trilogie révèlent toute la finesse et l'intelligence de ce grand maître de la bande dessinée contemporaine.

Un trésor accumulé, année après année, sous une grille d'égout, la faune exubérante campée sur les personnes d'immeubles populaires, les jeux turbulents des gamins des rues, telles des sentinelles imaginaires... Tous ces éléments de décor deviennent à leur tour personnages.

Dans ce premier tome, Will Eisner pose sur la ville qui l'a vu naître un regard sensible et malicieux. Enseignant à l'école des Arts Visuels de New York lorsqu'il réalise cette trilogie, Eisner nous permet de profiter d'une belle leçon d'observation et de saisir au passage ce que la " Grosse pomme " recèle de plus attachant.

Mon avis

Will Eisner, c'était le prince de New York. L'homme qui a traversé tout le XX° siècle en vivant à New York (sauf les dernières années de sa vie, où il est parti en Floride) et en dessinant des histoires se déroulant à New York.

Il était donc normal que le génial inventeur du Spirit, puis le créateur du principe du roman graphique décide, au début des années 80, de consacrer son grand oeuvre à sa ville préférée.

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New York trilogie - La ville

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C'est cette oeuvre que l'on retrouve, publiée en trois volumes chez Delcourt. Plus de 400 planches où, à son habitude, Eisner dépeint par petites touches (des histoires en une planche, deux, quatre, parfois une "nouvelle" composée de quelques dizaines de planches) sa cité et ces habitants.

Cet ensemble est tout à fait formidable car, dans les années 80, l'auteur est au sommet de son art graphique. Du noir et blanc, et uniquement du noir et blanc, comme d'habitude, avec son style reconnaissable en trois vignettes.

Le premier tome consacrée à "la ville" est une succession de saynètes très courtes, essentiellement une ou deux planches, où Will Eisner "croque" des instantanés saisis sur le vif, la plupart dans la rue.

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New York trilogie - La ville

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Certaines comportent du texte (parfois beaucoup), mais une bonne partie sont complètement muettes : juste des comportement crobardés, jetés sur le papier (mais avec quel talent !).

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New York trilogie - La ville

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Contrairement aux histoires racontées dans les deux autres volumes, elles sont plutôt optimistes, parfois même drôles. Dans ce premier volet, Will Eisner montre son amour de la ville et, pour l'essentiel, ses bons côtés.

Un album à lire absolument par tout ceux qui, un jour, on eut la chance de s'imprégner de l'ambiance de la grosse pomme.

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