Le pitch

Par un pur hasard, Adam Kindred, jeune climatologue, se retrouve dépouillé en quelques heures de sa carrière, sa réputation, ses cartes de crédit, son passeport, son portable, et même ses vêtements, soit tous les signes extérieurs de son identité humaine.

Une succession de terrifiantes coïncidences fait de lui l'auteur tout désigné d'un meurtre. Police et tueur à gages lancés à ses trousses, sa seule issue est d'entrer dans la clandestinité et de rejoindre la multitude de ces disparus qui hantent les grandes capitales mais demeurent indétectables sous les rayons inquisiteurs des radars sociaux.

Entre ses poursuivants multiformes et insaisissables et ses frères en misère, Adam fait l'apprentissage cruel et fascinant de l'art de la survie à l'intérieur d'un Londres hors normes, peuplé de personnages forts inventifs face aux vicissitudes existentielles.

Mon avis

Fans de William Boyd, passez ici votre chemin : Orages ordinaires est le seul roman vraiment décevant de celui que je considère comme le plus grand auteur anglais contemporain.

La raison ? Elle est toute simple. Il s'agit du syndrome dont je parle par ailleurs, celui de l'auteur de littérature générale qui se lance dans le genre "policier/thriller" (même si, ici, l'intrigue policière n'est pas  - ou ne devrait pas être ! - le sujet principal du livre). 95 fois sur 100, c'est raté.

Le défaut de ce livre, c'est juste, tout simplement, une histoire invraisemblable.

Je n'ai pas cru une seconde à ce récit d'un homme qui perd tout et ne peut "revenir à la surface" à cause d'un comportement absolument stupide que pas une personne douée d'un peu de raison n'aurait, puis son implication dans une histoire de meurtre...

Rien n'est crédible, les ficelles sont énormes... Un gros gâchis, car le vrai sujet du livre, ce sujet "sociétal" des oubliés de la civilisation moderne au cœur même des villes, était intéressant.

Allez, je te pardonne William (tu permets que je t'appelle William ?), ce n'est pas grave, je t'aime quand même !