Shingouzlooz Inc.

Wielfrid Lupano , Mathieu Laufray

Dargaud

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Le pitch

À la suite d'une malencontreuse partie de cartes, les shingouz perdent la propriété de leur société, La Shingouzlouz.Inc. Or il se trouve que cette société, à cause d'une approximation dans l'interprétation des lois intergalactiques, est détentrice de la Terre !

Valérian – par ailleurs très préoccupé par sa future retraite d'agent spatio-temporel – et Laureline doivent rattraper cette bourde et convaincre le nouveau propriétaire, un certain Sha-Oo, « l'Assoifeur de monde », de la restituer à Galaxity.

Avec cet album, le scénariste des Vieux Fourneaux et le dessinateur de Long John Silver proposent une science-fiction jubilatoire et décalée, telle qu'on peut la trouver dans Les Héros de l'équinoxe ou Bienvenue sur Aflolol.

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Shingouzlooz Inc.

Mon avis

Deuxième album "à la manière de" Valérian après L'armure du Jakolass, de Manu Larcent, Shingouzlooz Inc. est, curieusement, scénarisé dans la même tonalité parodique que son prédécesseur.

"Rien de plus normal", allez-vous me répliquer, "puisque le scénariste est Wilfrid Lupano, l'auteur complètement branque des Vieux fourneaux ou de Traquemage (pas exemple)".

Certes, je ne peux que partager votre avis.

Une parodie, donc, avec un scénario (parfois un peu mou du genou) mettant en avant les shingouz (d'où le titre, eh oui !), ces drôles de bestioles dont la laideur dépasse de justesse la bêtise.*

Shingouzlooz Inc.

C'est souvent très drôle mais Lupano, tout en se moquant,  ne peut s'empêcher de rendre hommage, par petites touches, à la série originelle de Christin et Mezieres, jouant sur les paradoxes temporelles, la beauté de Laureline, et le goût des auteurs pour les bestioles bizarres.

Une réussite, globalement, donc, même si  la partie graphique laisse un sentiment mitigé.

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Shingouzlooz Inc.

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Les dessins sont souvent très beaux avec plusieurs double pages déstructurées, hors cadre, superbes, et la mise en couleurs, très contrastée, très réussie.

Mais bizarrement, Lauffray semble avoir oublié de prendre son temps - ou d'apprendre - à dessiner le visage de son personnage principal car, dans nombre de vignettes (mais pas toutes), Valerian - ce canon de beauté virile - est carrément moche, esquissé, raté, comme s'il n'avait pas su par quel bout (de crayon) le prendre...

Quel dommage !

Pour les amateurs nostalgiques de Valérian qui n'ont pas peur de voir leur héros trituré, moqué, parodié, retourné !

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