Aya de Yopougon

L'intégrale : tome 1 et 2

Marguerite Abouet & Clément Oubrerie

Gallimard Jeunesse

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Le pitch

Côte d’Ivoire, fin des années 1970. Aya, dix-neuf ans, vit à Yopougon, un quartier populaire d’Abidjan rebaptisé Yop City, « pour faire comme dans les films américains ». Aya a décidé de devenir médecin et d’éviter la fameuse « série C »: Couture, Coiffure et Chasse au mari.

Ses amies Bintou et Adjoua, elles, s’y voient déjà et ne pensent qu’à déjouer l’attention paternelle pour passer leurs soirées au Ça va chauffer et leurs nuits à « l’hôtel aux mille étoiles »…

Avec une voix et un humour inédits, Aya raconte une Afrique bien vivante, loin des clichés.

Mon avis

Comment ça, vous ne connaissez pas Aya ? Aya de Yopougon ? Non ? Incroyable !

Pourtant, votre oeil a déjà dû être attiré par les couvertures aux couleurs éclatantes des six gros tomes de la série, pour cette BD qui tient d’ailleurs plus du roman graphique…

Mais si ce n’est pas le cas, c’est le moment de rattraper le temps perdu, car la série est désormais terminée, et Gallimard Jeunesse a la bonne idée de la publier dans une très belle intégrale en deux volumes.

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Aya de Yopougon

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La couleur, les lumières de l’Afrique noire c’est ce qui saute aux yeux du lecteur dès qu’il ouvre le premier tome de cette très longue histoire (760 planches).

Les dessins de Clément Oubrerie sautent aux yeux, avec un style graphique immédiatement reconnaissable. Quand à la mise en couleur, c'est un bonheur...

Mais, très vite, on plonge dans cette chronique au quotidien de la vie de très nombreux personnages qui, dans les années 70, naviguent entre traditions et modernité.

Aya de Yopougon

Le dessin n’est pas réaliste, on penserait presque à un livre pour enfant, mais pas du tout : ce que vous raconte Marguerite Abouet, ce sont des histoires tirées de sa propre jeunesse.

Des histoires très réelles, parfois crues, dures, mais souvent hilarantes, avec des dialogues qui fusent, incessants, dans tous le sens, comme des missiles à courte portée.

Pour photographier cet univers, la focale utilisée est féminine et, au travers de ce prisme sexué, les personnages masculins sont souvent ridicules, pitoyables.

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Aya de Yopougon

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Sautez avec délice sur ces chroniques qui vous tiennent par le bout de la barbichette (c’est un vrai Tourne Page) pendant des heures.

NB : je suis très étonné que, plutôt que d'adapter la saga en film d'animation (cela a été fait en 2013, avec un résultat sympathique), elle n’ait pas plutôt fait l’objet d’une adaptation en série "réelle".

J'espère que cela sera fait un jour.

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