Baby Jane à Broadway

Ahava Soraruff

Charleston

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Le pitch

En 1988, Andrew Lloyd Webber triomphe à New York avec Le Fantôme de l'Opéra, tandis que Tess, ex-danseuse souffrant d'agoraphobie depuis qu'elle a réchappé à un incendie meurtrier, vit recluse dans un quartier de Brooklyn. Chaque pas hors de chez elle est devenu un effort, mais la passion de la danse est toujours là, brûlante. C'est elle qui pousse Tess à franchir, un vendredi matin, les portes du théâtre du Wonderful où se tiennent les auditions pour un spectacle d'un genre nouveau : le cabaret burlesque. Là, sur la scène du Wonderful, Tess deviendra Baby Jane. Une Baby Jane audacieuse, vibrante et libre.

Un bouleversant roman de reconquête de soi, qui nous plonge dans l'univers enivrant du cabaret des années 1980.

Mon avis

Un bon petit feel good book à se mettre sous la dent, cela n'arrive pas tous les jours, loin de là, car il n'y a pas de genre plus casse-gueule.

Le repas, il faut dire, est difficile à composer : il faut un contexte original en hors d'œuvre, une héroïne intéressante en plat principal, de la romance pour le dessert, mais sans trop de sucre, et plusieurs pincées d''humour pour épicer le tout.

Avec cette jolie couverture - évocation d' Audrey Hepburn -, ce joli titre, et un pitch plutôt sympa, je me suis dis que j'étais peut-être enfin bien tombé. Et - joie ! - j'avoue pris un plaisir certain à la lecture de ce roman new-yorkais qui ne prend pas les lecteurs (et surtout les lectrices) pour des demeurés.

Ahava Soraruff (difficile de trouver un nom plus compliqué à écrire et retenir !) a su respecter la recette mentionné plus haut.

Le contexte ? Le milieu des grands spectacles de Broadway, à la grande époque des années 80. Suivre la création d'un spectacle de cabaret burlesque, depuis le choix des comédiennes jusqu'au lancement de l'évènement, cela m'a fait penser à SMASH une délicieuse série qui m'avait bien amusé, il y a quelques années.

L'héroïne : une danseuse qui doit lutter contre une terrible agoraphobie, voilà qui ne manque pas de piquant !

La romance ? Il y a Peter Halsey,  un beau metteur en scène, très désagréable au début du roman, beaucoup moins, par la suite, bien entendu !

L'humour : l'auteure (j'évite de reprendre le nom, vous notez ?) garde, la plupart du temps, une légère distance avec son sujet car, dans un pareil contexte, rien de pire que de se prendre au sérieux.

Comme elle a su, de surcroit, l'intelligence d'introduire deux trois sujets un peu graves dans ce contexte a priori léger, le roman se lit d'une traite, parfait moment de distraction. Je ne lui en demandait pas plus !

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