Bluebells Wood

Guillaume Sorel

Glénat BD

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Le pitch

Depuis la disparition de sa femme, William vit reclus dans sa maison située entre une côte brumeuse et une forêt aux allures de conte de fées. Incapable de se reconstruire, il mène une existence solitaire et sans saveur, ne parvenant à se réfugier que dans la peinture. Ses seules visites de l’extérieur sont Victor, son ami et agent, et Rosalie, sa jeune modèle. Jusqu’au jour où William fait la rencontre d'une créature aussi belle que farouche et pour laquelle il nourrit des sentiments contradictoires : une sirène. Mais est-elle seulement réelle ? Ou ne s’agit-il que d’une illusion venue pour remplacer le fantôme de sa femme disparue ?

Après ses adaptations remarquées de Maupassant ou Zweig, Guillaume Sorel revient à un scénario original en signant cette très belle fable fantastique au cœur de la psyché d’un artiste en plein deuil. Un sujet fort qu’il parvient à transcender avec délicatesse par son sens de l’imaginaire et ses somptueuses illustrations en couleur directe.

Mon avis

Quand on aime, on ne sait quand s'arrêter, mais quand on aime moins, pas la peine d'en faire des tonnes : telle est ma théorie pour la critique d'oeuves littéraires qui demandent toujours un travail personnel énorme, pour un résultat variable.

Je ne vais donc pas trop m'attarder sur le dernier album de Guillaume Sorel.

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Bluebells Wood

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Guillaume Sorel, un dessinateur et aquarelliste remarquable, dont l'illustration des Derniers jours de Stephan Zweig (scénarisé par Laurent Seksik) m'avait tout simplement ébloui.

Par contre, il arrive qu'un dessinateur exceptionnel ne fasse pas un grand scénariste, et Bluebells Wood est une fois de plus la preuve du syndrome bien connu en BD intitulé "Si, si, je peux tout faire".

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Bluebells Wood

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Les 70 planches de cette histoire fantastique à la Maupassant sont très belles (même si parfois un peu confuses visuellement dans le dessin), les aquarelles précieuses et délicates.

Quant au cahier graphique de vingt pages qui clôt l'album, il est tout simplement somptueux.

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Bluebells Wood

Par contre, l'histoire est sans réel intérêt, faute de structure et de sens.

Pire, on ne s'intéresse pas vraiment au héros William, dont les délires (mais sont-ce vraiment des délires ? Je vous laisse découvrir la fin...) lassent et ennuient.

Un album à regarder, donc, et seulement à regarder. C'est un peu court, jeune homme...

J'attends cependant avec impatience la prochaine oeuvre de Guillaume Sorel, scénarisé par un professionnel de l'écriture.

 

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