Les cerfs-volants de Kaboul

Khaled Hosseini

10/18

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Le pitch

Kaboul, dans les années 70. Bien que frères de lait et élevés au sein de la même propriété, Amir et Hassan ont grandi dans des mondes différents : le premier est le fils d’un riche commerçant, membre de l’élite pachtoune du pays, le second est fils de leur serviteur, issu de la minorité ethnique des Hazaras, méprisée de tous. Inséparables, liés par une même passion pour les cerfs-volants, les deux enfants se vouent une amitié indéfectible.

Mais l’été de ses treize ans, alors qu’il désespère de gagner l’affection d’un père qu’il vénère et redoute à la fois, Amir commet la pire des trahisons : lors du combat de cerfs-volants organisé comme chaque hiver dans leur quartier, Amir abandonne Hassan à un sort tragique. Lorsque les Soviétiques envahissent le pays et qu’il fuit en Californie avec son père, Amir pense qu’une nouvelle vie s’ouvre à lui. Mais le souvenir d’Hassan le poursuit partout.

Été 2001. Réfugié depuis plusieurs années aux États-Unis, Amir reçoit un appel du Pakistan. Il existe un moyen de te racheter, lui annonce la voix au bout du fil. Mais ce moyen passe par une plongée au cœur de l’Afghanistan des talibans… et de son propre passé.

Mon avis

Il est rare, très rare même, que le très grand succès public - je parle de best sellers - touche un roman de grande qualité littéraire. Et quand cela arrive, je trouve ça profondément rassurant, réconfortant même : il y a parfois une justice littéraire en ce bas monde !

Les cerfs-volants de Kaboul est l'exemple parfait de la rencontre d'un roman consacré à un sujet exigeant, difficile, ne cédant jamais à la facilité, avec un public mondial.

Le premier livre de Khaled Hosseini (médecin dont l'écriture n'était pas le métier principal) s'est vendu comme des petits pains au début de notre siècle, porté par un bouche à oreille formidable. Et c'est mérité !

Choisir de raconter l’histoire contemporaine afghane, au travers du récit d'un jeune garçon qui, après un exil aux Etats-Unis, reviendra dans son pays natal pour accomplir, un quart de siècle plus tard, un devoir à la mémoire d'un ami d'enfance, n'était pas chose facile.

Pourtant, Hosseini n'épargne rien au lecteur des horreurs des guerres afghanes, de l'invasion russe à la dictature des talibans.

La deuxième partie du roman est souvent très dure, parfois insupportable dans ce que l'auteur décrit, ou laisse entendre.

Mais il a su avec une très grande intelligence consacrer les 150 premières pages de son récit à l'enfance d'Amir, et à la vie des afghans avant la guerre.

Grâce à cela, un souffle puissant de nostalgie doux-amer baigne sans cesse son récit et l'humanité formidable que dégage son propos, jusqu'au bout, rend le récit supportable, contrairement - par exemple - au roman de Yasmina Khadra, Les hirondelles de Kaboul, qui traite en grande partie du même thème historique.

Malgré tout ce qui se passe, tout ce qu'on lit, toute cette fange, ces horreurs, Khaled Hosseini tient à maintenir un message d'espoir dans l'être humain, et cela, c'est magnifique.

Profondément émouvant, souvent drôle, spirituel, plein d'enseignements et de découvertes, écrit d'une plume simple et fluide, Les cerfs-volants de Kaboul est un roman que vous devez découvrir, si ce n'est déjà fait, puis le placer sur une étagère de votre bibliothèque idéale.

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