La chose perdue

Shaun Tan

Gallimard Jeunesse

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Le pitch

«J'étais à la plage. C'est alors que j'ai vu la chose. Plantée sur le sable, pas vraiment à sa place. Elle était plutôt amicale. Il y a des choses comme ça... simplement perdues.»

Un garçon trouve une créature étrange sur la plage et décide de lui trouver un foyer dans un monde où les hommes considèrent qu’il y a des choses bien plus importantes.

Mon avis

Shaun Tan, vous ne connaissez pas ? Si vous êtes un vrai amateur de BD, un dur de dur, cela devrait pourtant vous dire quelque chose.

Là où vont nos pères, meilleur album du festival d'Angoulême 2008 ? Un one shot complètement ailleurs, unique, 128 planches sans un mot, avec des graphiques... waouh !

Cela vous revient ? Parfait !

Alors imaginez que cet auteur australien unique ait décidé de mettre ses talents de graphiste et son goût du bizarre au service d'un album pour la jeunesse.

Pas pour les tous petits, pas les moyens, par pour les ados : non, un album pour tout ceux qui ont gardé une âme d'enfant.

L'histoire d'un gamin qui, dans un monde du futur (ou un monde parallèle, qui sait ?) tombe sur une espèce de cafetière-samovar rouge de six mètres de haut, avec des tentacules qui lui sortent de partout.

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La chose perdue

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Une chose. Perdue.

Il décide de s'en occuper, dans ce monde où les machines et les objets bizarres semblent avoir pris le pas sur les êtres humains.

Vous l'avez compris, l'histoire de Shaun Tan navigue entre onirisme et surréalisme.

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La chose perdue

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Présentés dans des inserts graphiques comme collés sur du papier couleur sable couvert de schémas scientifiques à la Léonard de Vinci , le parcours du jeune héros n'a que peu d'importance puisque, comme d'habitude, l'auteur met tout au service de l'image.

De ce côté là, on est - presque - au niveau de Là où vont nos pères.

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La chose perdue

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Inspiré par de nombreux peintres surréalistes - les plus évidents étant Chirico et Dali - Shaun Taun se fait plaisir, dans des pages étonnantes qui, paradoxalement, séduiront sans doute plus les adultes que les plus jeunes.

Rien que pour le visuel, l'album vaut l'achat.

Par contre, j'avouerai que, côté scénario, j'ai trouvé ça un peu court et trop linéaire.

Trop jeune pour un adulte, ou trop adulte pour un enfant.

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