La porte

Magda Szabo

Viviane Hamy/Le livre de poche

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Le pitch

« C’est moi qui ai tué Emerence. Je voulais la sauver, non la détruire, mais cela n’y change rien. »

La Porte est une confession. La narratrice y retrace sa relation avec Emerence Szeredás, qui fut sa domestique pendant vingt ans. Tous les oppose : l’une est jeune, l’autre âgée ; l’une sait à peine lire, l’autre ne vit que par les mots ; l’une est forte tête mais d’une humilité rare, l’autre a l’orgueil de l’intellectuelle.

Emerence revendique farouchement sa liberté, ses silences, sa solitude, et refuse à quiconque l’accès à son domicile. Quels secrets se cachent derrière la porte ?

Mon avis

Il y a de nombreux parallèles à établir entre la lecture et l'amour.

Le plus évident, c'est l'alchimie qui peut se créer - ou pas - entre deux êtres... ou un être et un livre.

Ceci explique sans doute pourquoi La porte, ce roman hongrois encensé par une bonne partie de la critique, Prix fémina étranger 2003, célébré par nombre de lecteurs, m'a laissé totalement, mais alors totalement indifférent.

Un ennui profond, lourd, pesant, m'est tombé dessus passé la lecture des premiers chapitres.

Il m'a finalement tellement écrasé que j'ai déserté avant la moitié du récit : c'était une question de vie ou de mort... d'ennui !

Si j'essaie de décrypter aussi objectivement que possible les raisons de ce désamour, je finirais par vous expliquer que :

  • le style de Magda Szabo est lourd comme un fer à repasser ancien (vous savez, ceux qu'il faut chauffer en les posant sur un poêle...),
  • son choix de faire porter la narration durant tout le récit par un personnage totalement falot, un ectoplasme, est une erreur manifeste
  • Emerence, cette femme qui est le centre du roman - que dis-je : qui est le roman ! - est aussi sympathique qu'un gardien de prison hongrois de la période stalinienne
  • le sujet du livre ne présente aucune espèce d'intérêt (mais biffons cette dernière raison, puisqu'elle est subjective)

Vous trouvez que j'y vais un peu fort ?

Pffff... on voit bien que vous n'avez pas souffert comme moi, soir après soir, pour atteindre la page 150 !

Mais après tout, c'est vous qui voyez !

 

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