La sélection

Aravind Adiga

Buchet/Chastel

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Le pitch

Manju, à peine sorti de l'enfance, ne sait pas trop qui il est. Il sait juste qu'il joue bien au cricket ― mais moins bien que son grand-frère Radha à qui il voue une folle admiration ―, qu'il aime les sciences et qu'il déteste son père.

Poussés dès leur plus jeune âge par un père obsessionnel et ambitieux, ces deux frères issus d'une famille pauvre de Bombay, ont rapidement fait sensation dans le monde du cricket. Mais leur spectaculaire ascension ― soutenue par un incroyable entremetteur, Tommy Sir ― et le combat qu'ils mènent pour s'extraire de leur condition va radicalement basculer lorsque Manju se lie avec une autre jeune star du cricket, grand concurrent de son frère.

Alors que l'adolescence et les mues qui l'accompagnent questionnent l'identité et les aspirations des deux frères, le lecteur les observent avancer, dans un perpétuel mouvement de balancier : ils gagnent du terrain, en perdent à nouveau, sous le joug d'un père honni qui alimente chez eux un désir de vengeance sans fin.

La Sélection est un grand roman d'apprentissage, mais aussi un grand roman sur l'Inde vue et comprise à travers le prisme de ce sport étonnant qui façonne les gloires nationales et les destins universitaires de ses rares élus.

On y retrouve le sens de la saga et de la profusion qui avait tant séduit dans Le Tigre Blanc, la rage d'avancer, de sortir de la pauvreté à tout prix ― le tout conté avec un lyrisme tinté de drôlerie, un réalisme aussi et un sens du baroque qui font toute la saveur d'un texte qu'on ne lâche pas.

Mon avis

Faites un effort d'imagination. Mettez vous dans la peau d'un habitant de Huston travaillant dans le pétrole, à qui l'on propose de lire un roman français.

Ce roman se déroule à Pau et met en scène une famille dysfonctionnelle dont les deux fils, grandissant peu à peu dans l'amour de ce sport, sont destinés  à en devenir des stars internationales, du fait de la volonté et l'ambition d'un père indigne. Vous achetez ? Non ?

Eh bien moi non plus, sauf si je connais l'auteur pour en avoir apprécié un précédent roman, et que je me plonge dans son nouveau récit "en confiance".

C'est ce qui m'est arrivé avec La sélection de Aravind Adiga, dont j'avais adoré Le tigre blanc il y a quelques années.

Sauf que j'aurais mieux fait de m'abstenir car, après deux semaines de cohabitation plus que difficile avec le livre, incapable de lire plus de quelques pages sans m'endormir littéralement dessus, j'ai fini par l'abandonner à mi-parcours, profondément déçu.

OK. Le cricket, je ne connais pas bien (à part les indiens et les anglais, qui connait le cricket ?!), mais j'étais prêt à ce que l'auteur m'en explique - même de façon elliptique - les principes, pour que je puisse m'attacher à ces deux garçons dont c'est toute la vie.

Mais non, pas une ligne dessus. Une toile de fond, mais qu'Aravind Adiga à oublié de peindre.

Peut-être me serais quand même attaché aux personnages principaux si le récit m'avait été servi sous une forme différente, l'auteur ayant choisi la technique du stroboscope.

Flash ! de une, deux ou trois pages sur une scène de leur vie, de leur apprentissage puis flash ! sur une autre courte scène, six mois plus tard puis flash ! sur une troisième scène.... jusqu'à la fin. Enfin... pour moi, pas jusqu'à la fin, vous l'avez compris, j'avais trop mal aux yeux pour terminer.

Très grosse déception.

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