L’affaire pélican

John Grisham

Robert Laffont / Pocket

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Le pitch

Un flash spécial de la NBC plonge l'Amérique dans la stupeur. Le président des États-Unis annonce la mort de Jensen et Rosenberg, les deux plus hauts magistrats de la Cour suprême.

Leur disparition, à quelques heures d'intervalle, ne peut être le fait d'une coïncidence. Or ni la CIA ni le FBI ne savent par où commencer l'enquête.

Seule Darby Shaw, brillante étudiante en droit, établit un lien entre les deux assassinats. Avec l'aide d'un journaliste du Washington Post, elle défie un ennemi invisible aux moyens illimités...

Mon avis

Troisième roman de John Grisham, publié un an après l'incroyable succès de La firme, L'affaire pélican remporte un succès encore plus éclatant : carrément vertigineux.

En deux thrillers juridiques, l'auteur est devenu - avec Tom Clancy dont la carrière a démarré au même moment - un des deux principaux écrivains bestsellers américains. Mais était-ce mérité ?

Allez, je ne vais pas faire durer le suspens !

L'affaire pélican est, sans doute, au sens propre du terme (page turner), le meilleur Tourne Page de Grisham car c'est, probablement celui de ses romans qui présente la forme et le fond les plus évidents d'un thriller, juridique ou pas.

Hollywood ne s'y trompera pas, en adaptant tout de suite le roman avec une Julia Roberts au sommet de sa jeune gloire de Pretty Woman.

Je ne vais pas revenir ici sur les raisons qui font que John Grisham est le pape du genre (je me suis longuement étendu sur le sujet dans ma critique de La firme, n'hésitez pas à y jeter un coup d'oeil), mais je vais juste expliquer pourquoi ce récit est une réussite quasi parfaite.

Au delà d'une intrigue passionnante (bien qu'objectivement, sans doute, la plus invraisemblable de tous les romans de l'auteur, même si l'on ne sent rend pas compte durant la lecture), Grisham a l'intelligence de mettre le lecteur en position de "supporter" de l'héroïne.

Résultat: pendant 400 pages, le lecteur, - vous, moi - va trembler pour elle.

Quelle bonne idée d'avoir, pour une fois, choisit une "faible" femme comme personnage central ! C'est d'ailleurs, selon mes souvenirs, la seule fois de sa carrière où il utilisera ce procédé qui n'est pas une facilité, mais bien un outil d'implication du lecteur imparable.

Impossible de ne pas plonger jusqu'au bout du roman sans lâcher le livre.

Voilà devant vous le meilleur moyen de passer une nuit blanche et vous retrouver, au petit matin, les yeux hagards et les traits tirés !

Bon voyage au bout de la nuit !

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