Le magicien de Whitechapel

Acte 1 : Jerrold Piccobello

André Benn

Dargaud

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Le pitch

Londres, 1887. Jerrold Piccobello, magicien parmi les plus prestigieux du royaume britannique, se fait une nouvelle fois remballer d'une audition comme un malpropre.

Désespéré, l'homme revient sur les lieux de son enfance, là où tout a commencé et où il fera une rencontre pour le moins inattendue...

Mon avis

Premier tome d'une série en trois tomes, Le magicien de Whitechapel m'a attiré l’œil par la qualité de son édition (bravo Dargaud, toujours aussi professionnel), mais aussi par l'aspect sympathique (je n'ai pas de mot plus approprié) de son dessin.

Sa lecture ne m'a pas déçu. Parfois un peu surpris, mais pas déçu.

Le magicien de Whitechapel

Sans vouloir déflorer l'histoire, je dirais simplement que les amateurs du fantastique gothique anglais de la fin du XIX°, début du XX° (siècle, bien sûr, pas arrondissement !), les fans d'Oscar Wilde et Stevenson ne seront pas déçus.

Benn, dans ses interviews, évoque également l'influence de ses lectures enfantines, Hugo avec les Misérables, ainsi que Dickens.

Un mélange d'immersion dans le Londres de Sherlock Holmes, de références à tous les romans tournant au tour de la prestidigitation et, au final, du fantastique expressionniste tel que le chérissaient ces auteurs.

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Le magicien de Whitechapel

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Au fil des planches, on passe d'un récit d'initiation assez ancré dans le réel à une histoire carrément gothique qui a de quoi surprendre le lecteur.

Dans ce premier tome, cette surprise est carrément agréable et quand, finalement, le diable apparaît (ne vous inquiétez pas, ce n'est pas un spoiler, impossible de feuilleter l'album sans le remarquer !), on frisonne agréablement, d'étonnement et de plaisir !

Le magicien de Whitechapel

Avant d'aborder le second tome, vraiment content, on s'interroge cependant sur ce dessin qui nous a séduit dans un premier temps.

Un travail nerveux, très "jeté", qui d'une certaine façon vous a un peu fait penser à Conrad (oui, celui des Innommables).

Parce que, bon, c'est sympa, le trait est tellement dynamique, sympathique.

Mais, problème, l'auteur ne sait pas dessiner les visages (les deux personnages principaux se ressemblent comme deux gouttes d'eau); et puis, on sent que quand cela l’ennui, il va un peu vite, trop vite.

Comme le lettrage, exactement pareil, c'est vif, jeté, et en même temps difficilement lisible, car tracé trop vite.

Donc, pour résumer : le lecteur est "diablement séduit", mais on saute sur le deuxième tome pour savoir la suite !

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