Le pitch

Qui de l' oeuf ou de la poule est arrivé en premier ? Pourquoi une vache n'aurait-elle pas le droit de se prendre pour un papillon ? Où vais-je quand je dors ?

Avec les aventures de Poussin 1er, découvrez comment les doutes et les questionnements existentiels d'un poussin, vont mettre la basse-cour dans tous ses états.

Eric-Emmanuel Schmitt, conteur des temps modernes, associé au génie de Janry, décide de s'exprimer pour la première fois en bande dessinée.

Une savoureuse fable animalière au dessin expressif et truculent découpée en saynètes de quelques pages.

Mon avis

Les aventures de Poussin 1er, vous allez acheter, vous ?

Comme ça, sur la fois de la couverture, et en feuilletant rapidement les pages, vous achetez ?

Non, car c'est visiblement une BD pour enfants en bas-âge ? Je vous comprends, j'ai eu la même réaction.

Et pourtant...

En plongeant par hasard ma tête dans cet album (c'est une image, voyons !) aux superbes dessins drôles et dynamiques de Janry (oui, Janry, celui qui avec son compère Tome a redynamisé Spirou, avant de créer cette série géniale qu'est Le petit Spirou !), j'ai découvert que ce Poussin ne s'adressait pas aux enfants, mais bien aux adultes.

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Alors, j'ai jeté un nouveau coup d’œil sur la couverture, et j'ai vu avec stupéfaction que l'auteur était Eric-Emmanuel Schmitt.

Le dramaturge et romancier, diplômé de Normale Sup' et agrégé de philo.

Et j'ai compris l'intention.

Poussin 1er est en fait une série de gags en quelques planches qui joue sur le contraste entre un dessin et une mécanique visuelle destinés aux enfants, contrastant avec un fond à teneur philosophique, le choc des deux étant censés faire à la fois sens et gag.

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Exemple : la (meilleure) séquence, sept pages placées au centre de l'album, s'intitule Je pense donc je suis, planches où Poussin 1er et un rat discutent très sérieusement du je, du moi et du toi, au milieu d'une basse-cour en folie (des animaux qui se tapent dessus).

Capice ?

L'intention était originale mais le résultat est, je dois malheureusement vous le dire, complètement à côté de la plaque.

Schmitt n'est pas un auteur de BD, les séquences sont mal découpées, et les gags tombent à plat deux fois sur trois.

Cela ne plaira ni aux adultes, qui trouveront les gags visuels infantiles, ni aux enfants, qui estimeront les propos incompréhensibles.

FBI, Fausse Bonne Idée (référence au grand philosophe Fatal Bazooka, pour les initiés...). Et pourtant, il y a déjà un second tome.