Undertaker

3. L'ogre de Sutter Camp

Ralph Meyer & Xavier Dorison

Dargaud

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Le pitch

Jonas Crow est de retour, à la poursuite de son passé trouble.

Dans ce troisième tome d'« Undertaker », Jonas Crow n'est plus ce pauvre croque-mort solitaire... même si, lui, aurait bien voulu le rester ! Dorison et Meyer lui ont associé mademoiselle Lin et Rose, la belle Anglaise.

De la douceur dans son monde de brutes ? Pas pour très longtemps... Un ancien colonel lui apprend que « l'Ogre de Sutter Camp est vivant » !

Son passé trouble pendant la guerre de Sécession ressurgit, et Jonas engage alors sa « troupe » dans une chasse à l'homme et à ses propres regrets...

Mon avis

3e tome d'Undertaker, la nouvelle série star du western, L'ogre de Sutter camp était attendu avec impatience par les très nombreux lecteurs qui avaient été séduits, passionnés par le premier diptyque. Le résultat est-il finalement à la hauteur de l'attente ? Eh bien presque... mais pas complètement.

On reprends le héros, Jonas Crow, là où on l'avait laissé à la fin de La danse des vautours, accompagné par deux femmes. L'une jeune et belle, l'autre jaune et pas belle (ok, c'est facile, mais j'aime bien).

Et comme Crow a un sens aigu pour se mettre dans des situations difficiles, il va très vite se retrouver confronté aux fantômes surgis de son passé et se retrouver en chasse, pour tenter de châtier le pire des psychopathes, le fameux ogre qui donne son titre à l'épisode (assez effrayant il faut le dire).

Pendant les 3/5ème de l'album, on est ravi : l'ambiance, le rythme, l'histoire, les personnages, la pointe d'humour apportée par mademoiselle Lin (très beau personnage comique), tout est là, à l'identique. Cela va vite, c'est terrible, vitesse du scénario et vista des dialogues : tout y est.

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Undertaker - L'ogre de Sutter camp

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Sans oublier le dessin de Ralph Meyer (accompagné pour la mise en couleurs par Caroline Delabie), qui est toujours à tomber par terre, avec des cadrages superbes et quelques planches qui explosent hors du cadre, pour s'étaler sur la page entière.

A noter, à ce propos, que les auteurs proposent à la fin de l'album (comme ils l'avaient fait pour le premier tome), un cahier de dix pages avec des crayonnés et des illustrations en noir et blanc (dont une double page incroyable).

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Undertaker - L'ogre de Sutter camp

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Malheureusement, à partir de la planche 30, j'ai fini par ressentir une drôle d'impression : un brin d'ennui et d'énervement.

Une raison : le scénario se met à tourner en rond. De surcroît, les réactions psychologiques des personnages qui les conduisent à commettre des erreurs terribles sont incompréhensibles.

Je n'en dirais pas plus pour ne pas déflorer l'histoire, mais les mésaventures que subissent les héros et héroïnes avec le gros méchant sont statiques, obscures (visuellement !) et le comportement des protagonistes difficile à croire.

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Undertaker - L'ogre de Sutter camp

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Dommage, le scénario est un peu court (54 planches pour le premier album, 50 pour le second, 48 pour le troisième, où va-t-on s'arrêter ?) et ne justifie pas, à mon goût, un deuxième volet (puisqu'il s'agit du premier volet d'un nouveau diptyque) .

Un album à acquérir, bien sûr, mais sur la confiance, en espérant que le quatrième tome reprendra de la hauteur.

 

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