Voyage au bout de la nuit

Louis-Ferdinand Céline, Jacques Tardi

Futuropolis

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Le pitch

En 1988, pour le lancement de la collection Futuropolis/Gallimard, Jacques Tardi illustre Voyage au bout de la nuit de Céline, et donne alors naissance à un livre exceptionnel.

À la suite d'un défilé militaire, Ferdinand Bardamu s'engage dans un régiment. Plongé dans la Grande Guerre, il fait l'expérience de l'horreur et rencontre Robinson, qu'il retrouvera tout au long de ses aventures.

Blessé, rapatrié, il vit le conflit depuis l'arrière, partagé entre les conquêtes féminines et les crises de folie. Réformé, il s'embarque pour l'Afrique, travaille dans une compagnie coloniale. Malade, il gagne les États-Unis, rencontre Molly, prostituée au grand coeur à Detroit tandis qu'il est ouvrier à la chaîne.

De retour en France, médecin, installé dans un dispensaire de banlieue, il est confronté au tout-venant sordide de la misère, en même temps qu'il rencontre ici et là des êtres sublimes de générosité, de délicatesse infinie, "une gaieté pour l'univers"...

Mon avis

De temps en temps, l'image rejoint l'écrit. Illustrer de grands textes classiques, c'est inutile s'il n'y a pas une intention, ou si le texte ne s'y prête pas. Si, par contre, le texte nourrit l'image, et l'image nourrit le texte, cela peut donner un résultat formidable.

Je citerais par exemple La guerre des mondes de Wells, illustré par Edgar P. Jacobs, une réussite totale, le dessin accentuant l'aspect crépusculaire, angoissant du texte.

C'est un peu la même chose ici : le dessin de Tardi, ce noir et blanc qu'on dirait dessiné au charbon, convient parfaitement à l'atmosphère du Voyage, il la sublime, même.

Tardi, illustrateur passionné des romans de Céline (il a réalisé toutes les couvertures de ses œuvres en format poche pour la collection Folio), est ici à son sommet.

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Voyage au bout de la nuit

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Dans cet ouvrage magnifique (380 pages grand format, couverture cartonnée épais, lourd papier crème), la place donnée à l'illustration est presque aussi importante que celle donnée à l'écrit.

Avec une moyenne de quatre grandes illustrations par double page - certaines d'entre-elles sont en pleine page, voire en double page - c'est presque de la Bande dessinée.

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Voyage au bout de la nuit

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Quant au roman de Céline, rien ne sert de développer, c'est tout simplement un Voyage au bout de la nuit...

C'est à lire et à offrir.

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