Charlotte impératrice
Dargaud
Charlotte impératrice
Dargaud
Le pitch
Alors qu’elle a traversé l’Atlantique pour plaider la cause de son époux, l’impératrice Charlotte du Mexique découvre en Europe que ses alliés se font rares…
Abandonnée de tous, la jeune souveraine bascule dans un égarement – parfois violent – dont profite ses ennemis pour l’enfermer… pendant soixante ans !
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Mon avis
Soixante ans de solitude est le quatrième et dernier tome de la saga Charlotte Impératrice, publié en 2025, sept ans après le premier volume, La princesse et l'Archiduc.
Sept ans de travail et plus de 300 planches : l'aventure dans laquelle s'étaient lancés Fabien Nury, au scénario, et surtout Matthieu Bonhomme, aux illustrations, a de quoi impressionner.
Les amateurs de BD historique ne s'y sont pas trompés car chaque tome a rencontré un succès énorme... et mérité !*

La planche 5 encrée
L' histoire incroyable mais vraie du destin de Charlotte avait, il est vrai, de quoi alimenter un scénario digne des plus grands films d'aventure et les trois premiers volumes m'ont littéralement passionné et enchanté.
Pour achever le récit de cette vie exceptionnelle, Fabien Nury a pris le temps de raconter dans ce dernier épisode la triste et longue fin de vie de cette femme devenue impératrice qui, d'un seul coup, est obligé de fuir en Europe et va passer les 60 dernières années de sa vie, folle et quasiment cloitrée.

Une fin bien glauque et pas de quoi exciter le lecteur, me direz-vous, et c'est bien ici le problème.
Les graphismes de Matthieu Bonhomme sont toujours d'une beauté à couper le souffle, beauté réhaussée par la mise en couleurs veloutée et contrastée de Delphine Chedru mais, du côté de l'histoire, j'avoue m'être passablement ennuyé.

La planche 2 encrée
*
Fini l'exotisme des voyages, du Mexique, des conquêtes et des histoires d'amour : à la place, 80 planches qui tirent en longueur et s'achèvent par rien moins que douze planches d'un épilogue constitué d'un récitatif qui raconte la fin de la vie de l'héroïne, illustré par des vignettes sans dialogue.
Ce dernier volet méritait elle un tel développement ? Certainement pas, un 44 planches "à l'ancienne" eut été largement suffisant.
Reste le plaisir des yeux et la satisfaction d'achever une des meilleures séries BD de la dernière décennie. C'est déjà beaucoup !
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