Le pitch

Enniscorthy, Irlande, années 1950. Comme de nombreuses jeunes femmes de son âge, Eilis Lacey ne parvient pas à trouver du travail. Par l’entremise d’un prêtre, on lui propose un emploi en Amérique, à Brooklyn. Poussée par sa famille, Eilis s’exile à contre-cœur. D’abord submergée par le mal du pays, elle goûte ensuite, loin du regard de ceux qui la connaissent depuis toujours, une sensation de liberté proche du bonheur. Puis un drame familial l’oblige à retraverser l’Atlantique. Une fois de retour au pays,

Brooklyn se voile de l’irréalité des rêves. Eilis ne sait plus à quel monde elle appartient, quel homme elle aime, quelle vie elle souhaite. Elle voudrait ne pas devoir choisir, ne pas devoir trahir.

Mon avis

Si vous lisez le pitch du livre présent sur la quatrième de couverture, malheur à vous ! Car le scénario du roman de Colm Toibin, d'une très faible densité et d'une prévisibilité presque totale, est presque entièrement contenu dans ces quelques lignes...

Attention : mon intention n'est pas de descendre le livre en vous dissuadant de le lire, loin de moi cette idée, car ses qualités intrinsèques ne le méritent pas.

Mais il me parait essentiel de vous instruite de ses défauts - et de ses qualités ! - afin que vous ne vous engagiez pas dans sa lecture en espérant autre chose que ce qu'il est : un récit presque documentaire d'une jeune irlandaise exilée aux Etats-Unis, tentant de s'intégrer au sein du mirage et du miracle américain dans les années 50.

La plume de Colm Toibin, auteur très connu outre-manche pour ses romans d'exofiction (vous savez : ces récits qui racontent tout ou partie de la vie d'une personne célèbre sous la forme d'un roman), est d'un grand classicisme.

Agréable à lire dans sa forme, même si l'absence totale de style empêche la lecture d'être jamais vraiment prenante.

Peu d'émotions, aucune trace d'humour (pour moi, c'est grave !), pas de suspense, une héroïne sympathique mais sans plus.

En fait, on tourne les pages, non parce qu'on est passionné, mais surtout pour savoir si on va être enfin surpris. Mais non.

Vous aimez les histoires d'amour un peu fleur bleue : alors ce roman est pour vous, car il y a un très gentil italien qui va conquérir le cœur de l'héroïne.

Un amour qui, malgré les obstacles, saura vaincre... mais je ne vous en dis pas plus, car c'est déjà trop.

Pour résumer : un roman gentil, mais un peu mièvre, pour les amateur(e)s de romance sur fond vaguement historique. Du feel good pour les vacances, quoi !

NB : il me parait cependant nécessaire de mettre en avant la très jolie photo de couverture de l'édition poche.