La chambre des morts

Franck Thilliez

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Le pitch

Vigo et Sylvain se retrouvent, bien malgré eux, détenteurs d'une somme astronomique : ils ont renversé un inconnu en pleine nuit, dans un champ d'éoliennes apparemment désert.

À côté du corps, un sac rempli d'argent. Voleur ? Trafiquant ? Peu importe. Seule compte l'odeur des billets. S'ils savaient...

Le lendemain, une fillette aveugle est retrouvée morte dans un entrepôt. Peu après, une autre est enlevée. Diabétique, ses heures sont comptées.

Le commissariat de Dunkerque est en ébullition. Pour Lucie Henebelle, brigadier de police écrasée par la monotonie des journées ennuyeuses, l'occasion est trop belle. Depuis l'adolescence elle le traque au travers de livres avec l'espoir secret qu'un jour, elle le trouvera sur son chemin : le psychopathe...

Réussira-t-elle à percer le cerveau de celui qui laisse, sous ses pas, une puissante odeur de cuir ? De leur côté, les détenteurs du magot iront jusqu'au bout pour préserver leur fortune. Jusqu'à l'impensable...

Mon avis

C'est par ce roman que je rentre dans l'oeuvre de Franck Thilliez, l'auteur de polar dont la popularité monte régulièrement depuis quelques années.

Alors ? Alors je vais en lire un second, plus récent, car même si celui-ci n'est pas vraiment satisfaisant, on sent tout le potentiel de l'auteur. Pour résumer mon impression : "A vraiment du talent, peut mieux faire".

La première partie du récit est vraiment astucieuse, intrigue originale, les personnages plutôt pas mal installés bref, le lecteur est vraiment accroché. Même si le style manque encore de maturité, s'il y a de nombreuses maladresses et trop de passages écrits pour "faire beau" (et qui tombent à plat, parce que le résultat n'est pas beau !). Après, il reste surtout la qualité de l'atmosphère du nord, très bien restitué. Vraiment bien.

Mais le scénario tourne en rond, l'auteur n'a pas prévu de rebondissements satisfaisants. Et cela se termine en catastrophe, avec un pur plagiat (involontaire, j'imagine) de la fin du Silence des agneaux et un twist final absolument ridicule et invraisemblable (que j'avais subodoré, mais en me disant : "non ! Il ne va pas oser...")

Un roman a éviter si vous n'aimez pas le gore (c'est sanglant, souvent inutilement), mais aussi si vous aimez les polars aux scénarios bien bouclés (celui-là, on voit les coutures et le patron craque deci-delà).

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