Le pitch

Emily est recherchée et sa tête est mise à prix. Poursuivant sa fuite en tenue de nonne, elle est Sœur Maria quand elle arrive à Galveston, au Texas. Elle n'est pas là par hasard, elle cherche le révérend Alister Coyle, celui-là même qui dirige l'orphelinat pour jeunes filles de la ville.

Sous couvert de cette nouvelle identité, elle est hébergée quelques jours au sein de son institution. Le décès d'une pensionnaire et surtout la tentative de suicide de l'une d'elles ne laissent aucun doute sur le comportement malsain et les sévices commis par le révérend.

Il est temps de rendre justice ! Emily s'en chargera et Dieu en sera témoin !

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Mon avis

Avec Déluge de feu, le premier tome de La venin, Laurent Astier avait marqué le début de l'année 2019 de son empreinte.

Empreinte double : celle d'un scénariste jouant avec tous les codes du western historique d'une façon étonnante; et celle d'un graphiste et coloriste dans la tradition des grands anciens, Giraud, Charlier...

Tourneboulé par l'étourdissant premier volet qui s'achevait par une cavalcade dans le désert, j'ai entamé le deuxième volet, paru à peine douze mois plus tard, avec avidité.

Et je n'ai pas été déçu !

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Commençons par la couverture de Lame de fond, aussi somptueuse que celle de déluge de feu. Nom d'un chien : Astier, quel coloriste !

Après avoir tourné la couverture, voilà le lecteur plongé dans 60 grandes planches bourrées d'action et de dialogues, avec d'incessants allers-et-retours entre la fin des années 1880 et l'année 1900.

Les flash-back révèlent, peu à peu, la petite enfance d'Emily, l'héroïne de la série.

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Enfance traumatisante, s'il en est, où les horreurs se bousculent, mère indigne, tante indigne, et je ne parle pas des messieurs !...

Vous voulez découvrir un vrai gros méchant, prêtre pédophile au visage satanique ? Vous n'allez pas être déçu !

A chaque retour au présent, on retrouve Emily adulte, splendide jeune femme poussée par la vengeance. Impitoyable...

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1900, c'est aussi l'année du terrible ouragan dans le golfe du Mexique qui a ravagé la ville de Galveston, comme nous l'apprend l'auteur dans le cahier qui clos l'album.

L'occasion de quelques planches hallucinantes : on plonge (c'est le cas de le dire) en pleine tempête.

Images grandioses, on en prend plein les mirettes !

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Dessin original juste encré

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Même si le scénario est - avec un peu de recul - un peu moins complexe que celui du premier volet, les va et vient dans le temps très habilement distribués donnent un rythme passionnant à Lame de fond, qui s'achève en laissant la porte ouverte à un troisième épisode que j'attends (comme un public de plus en plus large)  avec impatience.

Viva Laurent Astier !