Le code rose

Kate Quinn

Hauteville

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Le pitch

1940. Alors que l'Angleterre se prépare à combattre les nazis, trois femmes très différentes répondent à l'appel d'un mystérieux domaine, Bletchley Park, où les cerveaux les plus brillants de Grande-Bretagne sont formés à casser les codes de l'armée allemande. La pétulante et belle débutante, Osla ; l'impérieuse et autodidacte Mab, et enfin, la vieille fille du village, Beth.

Mais la guerre, le deuil et une sombre trahison sépareront les trois amies désormais ennemies... jusqu'à ce qu'elles soient de nouveau réunies, quelques années plus tard, par une mystérieuse lettre codée. Un traître émerge des ombres de leur passé, forçant les trois jeunes femmes à renouer leur vieille alliance pour casser un dernier code. Mais chaque pétale qu'elles effeuillent du Code Rose les rapproche du danger et de leur véritable ennemi...

Mon avis

Ecrire un récit privilégiant la romance, tout en développant un cadre historique intéressant, est-ce possible ?

L'histoire de la littérature démontre que c'est un objectif difficile, mais réalisable.

Exemple parfait : Colleen McCullough, avec son best-seller Les oiseaux se cachent pour mourir mais, surtout, sa série Les maîtres de Rome. Ou, plus encore, le chef-d'œuvre de Margareth Mitchell, Autant en emporte le vent !

Il s'agit cependant d'un exercice sacrément casse-gueule. Les risques ?

Soit l'auteur(e) met trop de fond historique dans sa recette, au détriment d'une histoire d'amour qui, pour le coup, perd de son intensité, soit l'auteur(e) force la dose sur le sucre et tombe dans le gnangnan n'importe quoi.

C'est donc avec un oeil agréablement surpris que j'ai découvert l'oeuvre de Kate Quinn, grâce à ce très imposant roman (750 pages au compteur en format poche !) qui n'est pas son coup d'essai.

Deux raisons de découvrir cette histoire qui commence au moment où l'Angleterre s'engage dans la seconde guerre mondiale.

La première tient à l'ingrédient historique, puisque les personnages principaux sont impliqués dans les services secrets chargés de décrypter les messages codés de la machine de guerre ennemie.

Même si l'histoire se déroule à Bletchley Park, n'attendez cependant pas un récit détaillé du travail des équipes de déchiffrage, et on ne croise jamais, ne serait-ce qu'un seul instant, la route d'Alan Turing...

Résultat : vous n'apprendrez pas grand chose sur ces évènements historiques.

La seconde, et la plus aboutie, c'est la partie romance.

Même si ce n'est pas tout à fait ma tasse de thé (britannique, of course !), j'avoue que j'ai trouvé les chapitre consacrés aux amours des trois héroïnes particulièrement agréables : des contextes originaux, des dialogues savoureux, souvent drôles (les personnages féminins sont très réussis), de vrais drames et aussi quelques fins heureuses.

Rien que pour ça, le roman mérite d'être découvert.

Même si, malheureusement, l'auteure développe dans la troisième partie du roman (plus de 200 pages, tout de même, pourquoi les auteurs anglosaxons pêchent-ils si souvent par excès de longueur ?) une histoire d'espionnage au déroulement un peu trop prévisible qui m'a fait parfois tourner les pages en survolant l'histoire.

Conclusion : n'hésitez pas à tenter votre chance, voilà un roman de vacances feel good et plutôt bien balancé.

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