La librairie de l’île

Gabrielle Zevin

Fleuve éditions / Pocket

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Le pitch

La vie est plus belle lorsqu'elle s'écrit à plusieurs.

A.J. Fikry a l'un des plus beaux métiers du monde : il est libraire. Un libraire misanthrophe et bourru qui file un mauvais coton depuis le décès de Nic, son épouse. Peu importe, livre ou être humain, il est devenu bien difficile de trouver grâce à ses yeux.

L'irrésistible petite Maya va pourtant fendre son armure. Sa maman souhaitait qu'elle grandisse au milieu des livres et l'a donc laissée dans les rayons de l'unique librairie d'Alice Island. C'est ainsi qu' A.J., faussement récalcitrant, se retrouve à pouponner ce chérubin aussi malicieux que despotique.

Et dans le sillage de ce duo improbable, tout leur entourage va découvrir que les aventures étonnantes, épatantes et émouvantes n'arrivent pas que dans les livres.

Mon avis

Lorsqu'on m'a offert L'histoire épatante de M. Fikry & autres trésors (titre français original de La librairie de l'île) j'ai commencé par frémir.

Un titre pareil, une couverture scrapbookée comme celle-là... Tout cela sentait à plein nez le roman un peu niais tel qu'il en sort des dizaines tous les mois pour tenter de profiter de l'aspiration commerciale de quelques succès...

Cette impression s'est malheureusement un peu confirmée durant les premiers chapitres.

Un héros libraire, veuf, un peu ronchon et maniaque, une commerciale d'une maison d'édition plus jeune, très gentille, et puis tiens, une petite fille adorable, deux ans, abandonnée par sa maman, que le libraire va recueillir, toujours un peu ronchon...

Aïe, cela sentait vraiment l'overdose de sucre et la panne littéraire, sauf que...

Petit à petit, le ciel s'est dégagé, le scénario ne s'est pas déroulé exactement comme prévu, les dialogues se sont révélés plutôt drôles et - miracle - quelques scènes assez touchantes ont déboulé...

Résultat : j'ai fini par me surprendre à poursuivre la lecture de ce feel good book - car cela en est un - avec un petit sourire aux lèvres, et aller rapidement jusqu'à la fin...

Une fin assez imprévisible qui s'est aussi révélée loin de ce que réserve habituellement la lie de cette catégorie de livres évoquée plus haut et que je fuis comme une mauvaise série policière américaine (vous savez, ces séries dans le titre desquelles il y a toujours, soit le nom d'une grande ville américaine, soit le mot "criminel").

Ajoutez le fait que le centre de ce roman est un lieu magique que l'on désigne habituellement sous le terme générique de "librairie", et vous comprendrez que je suis finalement sorti de ce petit livre de vacances avec l'impression d'avoir passé un très bon moment (même si le principe des intermèdes entre chaque chapitre est totalement raté).

Pourquoi  la mayonnaise a-t-elle pris ? Sans doute parce que Gabrielle Zevin ne prend pas ces lecteurs pour des crétins !

Dans son livre, il y a des moments de joie et des bons sentiments, mais aussi de mauvais moments et des drames, comme dans la vraie vie.

Avec, au bout du couloir, une petite lueur d'espoir quant à la nature humaine, ce qui, en ces temps difficiles, fait plutôt du bien.

Un feel good book parfait pour les vacances (été comme hiver), à s'offrir et à offrir !

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