Nancy Mitford


Nancy Freeman-Mitford, née le 28/11/1904 et morte le 30/06/1973, plus connue sous le nom de Nancy Mitford, est une romancière et biographe britannique aussi célèbre pour ses œuvres que pour son rôle prépondérant dans la vie mondaine, en France comme en Grande-Bretagne, au cours de l'entre-deux-guerres.

Fille de David Freeman-Mitford, le second baron Redesdale, et l'aînée des six sœurs Mitford, elle a reçu une éducation privée.

Elle fréquente dans sa jeunesse les Bright Young People, un groupe de jeunes aristocrates hédonistes qui défrayaient la chronique, et qui formera le sujet de l'un de ses livres. Grande mondaine de l'entre-deux-guerre, elle rencontre, connaît et reçoit dans son salon les beaux esprits de son temps.

Son mariage en 1933 avec Peter Rodd, frère du second baron Rennell, fut dissous en 1958. Elle éprouva un amour passionné pour Gaston Palewski (homme politique français, 1901-1984), son amant depuis 1945, jusqu'à son décès.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle dirigea une librairie. La France était devenue son domicile permanent, elle s'installe à Paris en 1945, puis en 1969 à Versailles.

Dès ses quatre premiers romans : Highland Fling (1931), Christmas Pudding (1932), Wigs on the Green (Charivari, 1935), Pigeon Pie (Tir aux pigeons, 1940) elle manifeste son goût pour un réalisme très personnel puisque fondé sur l'observation de ses proches.

Elle atteint la notoriété au début de l'après-guerre avec ses romans À la poursuite de l'amour (The Pursuit of Love, 1945) et L'Amour dans un climat froid (Love in a Cold Climate, 1949).

Dans le domaine français, sa curiosité va, comme traductrice, de La Princesse de Clèves (1951) à La Petite Hutte (1950), comme biographe, de Madame de Pompadour (1954, éd. rév. 1968) à Voltaire in Love (1957) et The Sun King : Louis XIV at Versailles (1966).

Elle est l'auteure de la classification U and non-U, quintessence du snobisme britannique, qui répertorie les usages U (c'est-à-dire upper class, aristocratiques) et non-U (propres à la petite bourgeoisie, et donc à proscrire).

On peut également lire un choix d'articles de journaux, de lettres et de notes personnelles dans le recueil Une anglaise à Paris.