Angélique

Guillaume Musso

Calman-Lévy

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Le pitch

Après un accident cardiaque, Mathias Taillefer se réveille dans une chambre d’hôpital. Une jeune fille inconnue se tient à son chevet. C’est Louise Collange, une étudiante venue jouer bénévolement du violoncelle aux patients.

Lorsqu’elle apprend que Mathias est flic, elle lui demande de reprendre une affaire un peu particulière. D’abord réticent, Mathias accepte finalement de l’aider, les plongeant dès lors, tous les deux, dans un engrenage mortel.

Ainsi commence une enquête hors du commun, dont le secret tient à la vie qu’on aurait voulu mener, l’amour qu’on aurait pu connaître, et la place qu’on espère encore trouver…

Mon avis

Sur le principe de "il y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis", j'ai pris sur moi pour lire un roman de Musso, cinq an après ma précédente tentative.

Après tout, Angélique semblait être considéré par nombre de ses fidèles lecteurs comme son meilleur thriller depuis très, très longtemps.

Premier contact : une jolie couverture.

Mais un titre ridicule : comment peut-on utiliser le prénom Angélique, tellement marqué, référencé par la série d'Anne Golon et les adaptations romanesques ?. Une réponse possible : l'auteur s'adresse à des lecteurs qui n'ont jamais entendu parler de cette série romanesque.

Second contact : la première partie du roman (60 pages sur 300, avec une mise en page terriblement aérée) se laisse lire. Mise en place classique pour une enquête.

Mais déjà, comme c'est affreusement mal écrit ! Guillaume Musso semble s'être laissé aller au fil du temps, son style s'est appauvri, la tenue de ses phrases s'est relâchée.

Le reste du roman le confirmera : phrases bourrées de facilités, d'images et de métaphores stéréotypées, récit développé comme du langage parlé.

Le tout dégage une impression de vulgarité désagréable. Calmann-Levy fait-il passer les manuscrits de Musso chez un correcteur ? Cela m'étonnerait beaucoup !

Autre point, confirmé par la suite de la lecture : Guillaume Musso ne se donne absolument pas la peine de donner un minimum d'épaisseur à ses personnages. La plupart du temps, il n'essaie même pas de les décrire.

Tout cela ne serait pas grave si, avec le début de la seconde partie, l'auteur n'assassinait pas une première fois son intrigue.

On passe de l'autre côté de la barrière et Musso raconte d'un seul coup ce qu'il aurait du dévoiler peu à peu et le mystère originel sur le quel l'histoire est bâtie est résolu.

Résultat : fini le suspens... ou du moins le suspens initial car, à partir de là, Musso part dans une série d'extravagances scénaristiques dont il est le champion.

Monsieur toujours plus : je te rajoute plus de coïncidences, plus de révélations, plus de secrets venus du passé dévoilé.

Impossible de ne pas hurler devant ce manque de tenue en terme de crédibilité, avec un auteur qui insulte l'intelligence de ces lecteurs. Quelle purge !

Musso n'est pas l'auteur de thrillers : il écrit de mauvais contes. Un manuscrit par an, sans doute pas plus de deux mois de travail. Pour 1.5 million de volumes vendus chaque année, c'est correct.

J'aurais mieux fait de m'abstenir.

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