Ballade pour Sophie
Paquet
Ballade pour Sophie
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Le pitch
Cressy-la-Valoise, 1933. Deux jeunes pianistes, originaires d'une petite ville française, se croisent lors d'un concours local. Julien Dubois, héritier privilégié d'une famille fortunée, et Frédéric Simon, fils invisible d'un technicien de surface du théâtre. Ce jour-là, l'un deux remporte le concours.
Cressy-la-Valoise, 1997. Le calme d'une somptueuse villa est perturbé par la visite d'une journaliste. Quelque part entre rêve et réalité, confondus dans un nuage de fumée et de souvenirs, Julien compose, telle une partition de musique, une histoire mêlant succès, rivalité, pardon et pianos volants.
Qui en sortira vainqueur ? Reste-t-il une musique à jouer ?
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Mon avis
Petite recommandation pour commencer : si vous vous retrouvez avec cet album en main dans une librairie, surtout ne le reposez pas tout de suite !
Si, comme moi, vous trouvez son titre peu alléchant et sa couverture carrément moche (le jaune moutarde est une vraie plaie pour les yeux), prenez le temps d'ouvrir le livre, vous ne le regretterez pas, car Ballade pour Sophie est une oeuvre qui mérite toute votre attention.
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Il est rare, dans le monde de la BD, de croiser un format aussi spécial.
A peine plus grand qu'un roman (17*24 cm), mais plus épais que la quasi totalité des albums (320 pages et deux heures de lecture), l'ouvrage est, à tous points de vue, assez unique.

Bâtir un scénario sur la vie d'un personnage que l'on suit sur plus de 60 ans, il fallait l'oser. Et pourtant, Filipe Melo, un scénariste portugais, l'a fait.
Ballade pour Sophie est un délicieux récit qui s'adresse tout autant aux amateurs de littérature qu'aux mélomanes.

Une très jolie histoire d'amour à la tonalité carrément feel good (pourquoi se faire du mal quand on peut se faire du bien ?) où, sur fond de jalousie professionnelle entre deux pianistes solistes, l'auteur parle surtout des valeurs qui permettent de rendre la vie d'un homme (ou d'une femme) plus positive.
Tendresse, exigence personnelle, lutte contre la solitude, écoute de l'autre, liens familiaux : tous ces sujets sont traités avec beaucoup de subtilité, de sensibilité,, une pointe d'humour et beaucoup de références littéraires.
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En fait, en refermant l'album, je n'ai pu m'empêcher de penser qu'il aurait pu être écrit par Marcel Aymé, le Marcel Aymé populaire qui adorait écrire des nouvelles à la tonalité légèrement fantastique.
Pour ne rien gâcher, l'histoire est portée par des illustrations de Juan Cavia dont la finesse non réaliste et une mise en couleurs chaude collent parfaitement avec l'esprit du roman.
Pas de doute : pour moi, la BD humaniste de l'année. Chaudement recommandée !
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mon coup de cœur de l’année…un régal, l’édition de noël est plus sympa en terme de couverture.