Champignac

Quelques atomes de carbone

Beka & David Etien

Dupuis

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Le pitch

Automne 1951 : Margaret Sanger, une Américaine un peu excentrique, débarque au château de Champignac. Cette pionnière en matière de planning familial a entendu parler des recherches de Pacôme en matière de contraception.

Le comte décide de l'accompagner à Boston pour rencontrer les responsables d'un laboratoire capable de développer cette pilule-miracle. Mais de nombreuses embûches attendent les deux pionniers de la science.

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Quelques atomes de carbone

Mon avis

Quelques atomes de carbone est le troisième volume de la série Champignac, un spin off de la série Spirou et Fantasio (comme vous avez pu vous en douter si vous avez une connaissance ne serait-ce que très limitée de l'univers de la BD belge classique !).

Si, comme moi, vous avez adoré le premier tome, Enigma (destiné au départ à être un one shot), et bien aimé le second, Le patient A (écrit sans doute pour surfer sur le grand succès du premier), je n'ai qu'un conseil à vous donner : évitez ce volume, qui est une cruelle déception !

Béka (un couple de scénaristes) a, je ne sais comment et pourquoi, sabordé la série, en prenant plusieurs décisions aberrantes.

La première et principale, c'est d'avoir "supprimé" (si l'on peut dire) le personnage de  Miss Mac Kenzie, l'amour de la vie de Champignac, qui apportait humour, vivacité et tendresse à la série. Pourtant, c'est bien son visage qui occupe la totalité de la couverture de l'album !

Quelques atomes de carbone

La seconde, c'est d'avoir simplement oublié d'imaginer un scénario.

Après plusieurs planches qui tournent à la démonstration académique sur la fertilité féminine, l'histoire se résume en une interminable course poursuite sans aucune enjeu, dont l'auteur se tire par une double pirouette qui prend le lecteur (qui avait deviné depuis longtemps) pour un demeuré.

La troisième, c'est de s'être permis un procédé unique dans l'histoire de la BD : un jump dans le temps qui occulte une partie de la vie du héros en renvoyant le lecteur à un album ultérieur... et qui est symbolisé tout simplement par trois planches complètement noires. "M'enfin !" n'aurait pas manqué de s'exclamer Gaston.

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Quelques atomes de carbone

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C'est vraiment une cruelle déception et un vaste gâchis.

Quel dommage, car les illustrations de David Etien sont toujours aussi délicieusement fraîches : un vrai hommage à Franquin !

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