Corruption

Don Winslow

Harper Collins

Partager sur :

Le pitch

Denny Malone est le roi de Manhattan North, le leader charismatique de La Force, une unité d'élite qui fait la loi dans les rues de New York et n'hésite pas à se salir les mains pour combattre les gangs, les dealers et les trafiquants d'armes. Après dix-huit années de service, il est respecté et admiré de tous. Mais le jour où, après une descente, Malone et sa garde rapprochée planquent pour des millions de dollars de drogue, la ligne jaune est franchie.

Le FBI le rattrape et va tout mettre en oeuvre pour le force à dénoncer ses coéquipiers. Dans le même temps, il devient une cible pour les mafieux et les politiques corrompus. Seulement, Malone connaît tous leurs secrets.

Et tous, il peut les faire tomber...

Mon avis

Plus j'avance dans la lecture des romans de Don Winslow, plus je me demande si, en fait, il n'est pas le prototype parfait de l'auteur d'un chef-d'oeuvre, et puis c'est tout.

Le chef d'oeuvre, c'est La griffe du chien.

Énorme polar/thriller américano/mexicain, bourré d'adrénaline, de révélations quasi journalistiques, au style nerveux. Brillantissime.

Mais avant, il y a la série d'enquêtes du détective Boone Daniels, surfeur émérite sur le Pacifique. Gentillet, mais c'est tout.

Mais après, il y a la suite de La griffe du chien, qui reprend le même procédé, sauf que c'est répétitif et vraiment trop gratuitement gore.

Et encore après, Missing New York, polar traditionnel, sympa, mais c'est tout.

Et enfin, Corruption.

Gros lancement, grosse promo, excellentes critiques professionnelles et avis très favorables des lecteurs.

Je n'ai pas du lire le même livre qu'eux.

Tout d'abord, il y a le thème, celui de la corruption des flics.

Cela se passe à New York, cela pourrait être à L.A.  Un thème usé jusqu'à la corde par tant de romans et de films.

Par des auteurs bourrés de talent.

Denis Lehanne. James Ellroy. Thomas Kelly.

Ici, l'histoire est prévisible, les personnages caricaturaux. On s'ennuie.

J'ai fermé les yeux et le livre à mi-chemin. Sans regret.

Mais surtout, il y a le style. Indigeste. Don Winslow n'écrit plus de romans : il écrit des scripts de films.

Je ne plaisante pas : 70 % du texte est constitué de dialogues. La narration, elle, est découpée en phrases courtes, définitives,  avec des retours à la ligne quasi systématiques après chaque phrase.

Le résultat fait mal au cœur, comme lorsqu'on se retrouve à bord 'une voiture qui roule, accélère, freine trop vite.

Il parait que Winslow est en train d'écrire la suite n°2 de La griffe du chien. Cela sera sans moi.

Acheter sur Amazon

Du même auteur