Missing New York

Don Winslow

Seuil /Points

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Le pitch

Une heure. Puis deux. Des jours entiers s'écoulent, et toujours aucune trace de la petite Hailey Hansen, Afro-Américaine de cinq ans. Personne n'a rien vu, rien entendu. Tout laisse présager un dénouement tragique.

Le sergent Decker ne peut s'y résoudre : il a donné sa parole à la mère de l'enfant. Alors, poussé par le devoir, il plaque tout et part en quête de la fillette sur les routes d'Amérique, de motels en stations-service, de New York jusqu'aux Hamptons. Où tout bascule.

Mon avis

Pour les amateurs, Don Winslow, c'est l'auteur du fabuleux, grandiose La griffe du chien, et de sa suite (en mineur) Cartel.

Pour les spécialistes, c'est aussi l'auteur des polars se déroulant dans le milieu du surf californien (voir le héros Boone Daniels dans, par exemple, L'heure des gentlemen).

Mais pour tout les lecteurs du genre, c'est celui qui fait l’événement dans le monde du thriller depuis quelques années.

Alors, que vaut ce Missing New York, écrit juste après les deux romans fleuve mexicains ?

Eh bien... le roman, plutôt court et nerveux, très, très américain,n'a strictement rien à voir avec les oeuvres précédents du Don.

Il s'agit d'un vrai polar, dans le sens le plus classique du terme, avec une quête d'un héros flic (mais plus trop) qui court après la résolution d'une énigme, avec la clé non pas seulement le plaisir de trouver le coupable,mais surtout celui de sauver une enfant.

Missing : New York est beaucoup, infiniment moins complexe que Cartel (le roman est même très linéaire).

Il est également trois tons en dessous en terme de violence et d’épanchement de sang et de cervelle (ce n'est pas plus mal pour les lecteurs sensibles ...).

Il est est aussi beaucoup plus réussi que les polars californiens du début de la carrière de l'auteur : on sent que Winslow s'est aguerri, sa plume a gagné en nervosité (le style et la narration sont secs comme un coup de trique).

Et franchement, tout compte fait, c'est un polar idéal pour les vacances.

Un poil trop facile dans le déroulement, il parvient à emporter le morceau dans le dernier quart du bouquin, où l'auteur parvient à placer deux ou trois petits switchs plutôt réussis.

A lire les pieds dans l'eau et la tête au soleil.

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