Dégâts des eaux

Donald Ray Westlake

Rivages/Noir

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Le pitch

Tom Jimson, ancien compagnon de cellule de Dortmunder, veut le convaincre de l'aider à récupérer un gros butin. Hélas, pendant son incarcération, un barrage a été construit et le butin gît désormais sous vingt mètres d'eau.

Tom entend donc faire sauter le barrage pour assécher le réservoir et récupérer son magot. Que les populations locales périssent noyées dans l'histoire n'est pour lui qu'un détail.

Horrifié, Dortmunder s'efforce de détourner Tom Jimson de ses projets...

Mon avis

Nouvelle aventure de Dortmunder, le cambrioleur le plus drôle du monde.

Précision : si ses aventures font autant rire le lecteur, ce n'est pas parce que Dortmunder a de l'humour; non : c'est parce que le brave garçon a une capacité unique à se retrouver dans des situations impossibles.

Dortmunder, c'est un peu l’alter ego de Clouzot, inspecteur inénarrable dans la série des Panthères roses, incarné par Peter Sellers.

Accumulant maladresses, manque de bol et - parfois - un manque de bon sens flagrant, ce cerveau capable de programmer les casses les plus compliqués de l'année finit toujours dans le pétrin, avec sa bande.

Dans Dégâts des eaux, la bande est au complet puisqu'on retrouve tous ses partenaires habituels.

Avec, en supplément, Tom Jimpson, un ancien taulard méchant comme une teigne, prêt à tuer des centaines de personnes pour récupérer un important butin.

Mais aussi Wally, un nerd geek fabuleux (le plus drôle du roman, sans aucun doute !).

Et Doug, un plongeur émérite qui n'a pas inventé l'eau chaude.

Vous allez lu le pitch ? Oui, je suis d'accord, le point de départ est assez improbable. C'est ça qui est génial.

Donald Westlake, quelle imagination !

A partir de ce postulat absurde, il imagine toutes les variations possibles et (in)imaginables pour récupérer le butin, 700 000 $ enfermés dans un cercueil.

S'ensuivent 620 pages de doux délire qui se terminent, comme d'habitude, par la déconfiture de l'anti-héros.

L'ensemble est un tiers trop long (même si l'on ne s'ennuie jamais car l'auteur est un sacré raconteur d'histoire) et un peu moins drôle que d'autres aventures de Dortmunder.

En fait, Westlake n'est jamais meilleur que dans la concision.

Mais que cela ne vous empêche pas d'acheter ce plaisir de lecture coupable, sans aucune ambition que de vous distraire : le volume est absolument parfait pour de longues heures de lecture en vacances !

 

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