Le pitch

Alors qu'elle prend des photos en plein désert, Julie Martin une jeune femme apparemment sans histoire assiste à une explosion qui survient en plein ciel au-dessus d'elle. Elle est arrosée et recouverte d'une fine pellicule de métal aux propriétés extraordinaires. Mais elle est très vite traquée par divers groupes aux intentions belliqueuses, à commencer par les militaires...

Récompensé par un Eisner Award pour Strangers in Paradise, Terry Moore démontre à nouveau sa finesse à décrire les relations humaines, dans le cadre d'un récit de Science-Fiction.

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Mon avis

Comme j'ai pu l'écrire ailleurs sur ce site, les comics au long cours qui développent une histoire de SF adulte et cohérente sur une très longue distance, il n'y en n'a pas beaucoup dans l'histoire de la BD moderne.

En fait, en réfléchissant bien, je les compte sur les doigts d'une (grande) main.

Voyons voir : The boys, Letter 44, Y, le dernier homme, The walking dead, Fables, Civil war (pour plus de précisions, allez lire sur le site mon article : Le top des meilleurs comics).

Heureusement, la liste n'est pas close, car voilà une nouvelle série qui coche toutes les cases : comics, SF, six volumes (réunis ici en une intégrale) pour un total de plus de 600 pages qui se lisent d'une seule traite (caractéristique d'un Tourne Page, à n'en pas douter !).

Echo présente deux particularités.

La première, c'est que les auteurs habituels de ce type de série (scénariste + illustrateur) n'en forment ici qu'un seul, Terry Moore.

Avec une force et une constance admirable, il mène seul le bateau, à la barre et à la manœuvre des voiles (j'adore les métaphores maritimes, surtout lorsqu'elles sont très approximatives !).

La seconde, c'est que l'album est entièrement en noir et blanc.

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Je vois déjà certains lever les yeux au ciel, tant la couleur semble une partie inhérente à la BD américaine de SF.

Et pourtant, ceux-ci auraient tort de laisser tomber, car c'est cette absence de mise en couleurs qui donne tout son cachet au livre, car elle permet de mettre en avant la qualité hors du commun du trait de Terry Moore.

Le dessinateur d'Echo possède en effet un coup de crayon exceptionnel : réaliste, ultra précis, il n'est jamais meilleur que lorsqu'il croque des personnages "à plat", sans jamais charger son dessin d'ombres et de crayonnés

Là où il est le meilleur, c'est lorsqu'il s'attache aux personnages féminins, toutes jeunes et jolies (voilà pour une fois de ma part une concession au machisme ambiant classique des comics !).

Coup de bol : dans cette histoire, il n'y a que ça !

Mais Echo n'aurait qu'un intérêt limité s'il n'y avait que le dessin, car pour tenir plus de 600 planches, il faut une histoire, une trame, et des personnages consistants.

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De ce côté là, le contrat est rempli car l'intrigue est maligne, les développements souvent surprenants - même si le dernier tiers de l'histoire est un peu prévisible - et, cerise sur le gâteau, Terry Moore ne manque jamais de saupoudrer ses chapitres d'une bonne dose d'humour.

Car, comme vous le savez, il n'y a rien de pire qu'un auteur de comics qui se prend trop au sérieux !

Une série que je verrais bien adaptée au cinéma. Recommandé.