Edgar P. Jacobs

Le rêveur d'apocalyses

François Rivière & Philippe Wurm

Glénat

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Le pitch

Amateur d’art antique égyptien, collectionneur d’armes en tous genres, chanteur lyrique amoureux de la scène… Avant d’être le créateur de Blake et Mortimer, Edgar P. Jacobs est un homme d’une grande curiosité, animé par des passions nombreuses qui ont toute sa vie transporté son imagination.

À l'occasion de l'anniversaire de la première publication des aventures de Blake et Mortimer dans le journal Tintin il y a 75 ans, voici le portrait biographique de l’un des plus grands auteurs du Neuvième Art. François Rivière, qui s’est longuement entretenu avec le maitre de son vivant, y raconte l'artiste au travers de nombreuses et fascinantes anecdotes qui ont constitué la vie de l’auteur belge.

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Edgar P. Jacobs: Le Rêveur d'apocalypses

Mon avis

Si vous êtes, comme je le suis, un fervent admirateur du talent d'Edgar P. Jacobs, il est fort possible que cet album que je qualifierais de biographique, rejoigne sur votre étagère dédiée au maître du dessin tous les livres qui le concernent.

Les albums de Blake et Mortimer, bien entendu, mais aussi deux ouvrages de référence : Un opéra de papier, et Le monde d'Edgar P. Jacobs. De référence, car ce sont deux livres qui font autorité en la matière, tant sur les éléments biographiques de la vie de Jacobs, que sur le plan iconographique.

Avec ce très beau one shot de près de 140 planches, François Rivière (au scénario) et Philippe Wurm (aux dessins, la mise en couleurs - parfaite - étant assurée par Benoit Bekaert) arrivent donc en terrain déjà très balisé.

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Edgar P. Jacobs

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Un exercice à haut risque, forcement, car le lecteur averti fera forcement la comparaison avec les autres livres évoqués plus haut. Et, quelle que soit la qualité réelle de l'ouvrage, cette comparaison n'est pas complètement en faveur du rêveur d'apocalypses (quel joli sous-titre !).

Sur le plan graphique, rien à dire, si ce n'est que le travail de Philippe Wurm - "à la manière de" - est absolument parfait (à commencer par la superbe couverture).

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Edgar P. Jacobs

Couverture réalisée pour la version noir et blanc de l'album

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Une fidélité (je dirais même un hommage) au trait si reconnaissable de Jacobs, supérieur à la plupart des graphistes qui ont travaillé sur les "suites " de B & M ces dernières années, car un poil moins rigide.

Le choix de dérouler une partie des planches en trois strips (et non quatre) "aère" les dessins et permet une composition des vignettes plus audacieuse et originale. Bref, le résultat est magnifique !

Sur la partie scénario, j'avoue avoir été un brin déçu par le travail de François Rivière.

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Edgar P. Jacobs

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Non que l'auteur démérite en restituant la vie de Jacobs de manière très détaillée et fidèle. L'homme est un grand connaisseur de Jacobs, qu'il connaissait personnellement très bien.

Mais Rivière choisit de dérouler sa vie de manière extrêmement linéaire,  sans hiérarchiser les évènements, en accordant autant d'importance à chaque période, mais aussi sans scénariser les hauts et les bas.

Résultat ? L'ensemble est un peu terne, il manque d'effets dramatiques, de fantaisie, d'humour... et de graphismes de Jacobs (exemple : pas une représentation des dessins magnifiques de Jacobs réalisés pour l'opéra !).

Un très bel hommage au grand scénariste et dessinateur, par des amoureux de l'homme, c'est évident. Rien que pour cela, l'album est à lire.

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