Eux

Kay Dick

Le livre de poche

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Le pitch

Ça commence par la mort d’un chien, par des bruits de pas étouffés, par la confiscation de livres. Par le sac de la National Gallery, purgée de ses œuvres. Puis viennent les miradors, érigés pour surveiller les côtes, et des hommes armés, qui parcourent les campagnes en détruisant chaque œuvre d’art qu’ils dénichent… et ceux qui cherchent à les protéger. Ils capturent les dissidents – les écrivains, les peintres, les musiciens et même les célibataires et les couples sans enfants – lors de vastes rafles. Ils veulent soigner la société des personnalités subversives.

Mais quelques survivants ont réussi à fonder en secret un havre de paix pour les réfugiés culturels, leur permettant de préserver leur art, de créer, d’aimer et de se souvenir. Du moins, jusqu’à ce qu'on les découvre, ou qu’on les dénonce.

Mon avis

Un lecteur qui achète un livre est un client. A ce titre, il a droit à une juste information sur le produit.

Parfois, certains éditeurs ne respectent pas ce droit, en fournissant des informations erronées ou biaisées sur la couverture et la quatrième de couverture du livre. C'est le cas de celui-ci.

1/ Eux n'est pas un roman, mais plutôt un recueil de neuf récits (nouvelles) qui se déroulent dans le même monde.

2/ Eux était certes indisponible (épuisé ?) depuis sa sortie en Angleterre en 1977,  mais surtout parce qu'il s'était mal vendu et avait reçu de mauvaises critiques. Il a été redécouvert par hasard dans une librairie caritive en 2020.

3/ Le pitch de la quatrième de couverture ne correspond pas à l'histoire racontée, car celle-ci n'a pas de schéma narratif à probablement parler : il s'agit plus d'une interprétation de l'éditeur écrite à partir de certains "indices" disséminés dans les textes, mais que l'on pourrait interpréter tout à fait différemment.

4/ Eux n'est pas un chef-d'œuvre, loin de là. Un livre étrange, à part, certes, mais bourré de défauts, bâti sur un procédé narratif intéressant pendant un moment, mais complètement répétitif et redondant au bout d'un moment.

L'idée de décrire de manière allusive un monde où les libertés (de création, notamment) sont restreintes jusqu'à la mort, ne manque pas de finesse et l'atmosphère que dégage le texte (angoisse, malaise) est intéressante. Cela aurait pu faire l'objet d'une novella de 60 pages, mais sur 160...

Vous l'avez compris : je déteste me faire avoir. Alors, si vous êtes comme moi : évitez, et relisez plutôt Farenheit 451; sur un thème très proche, c'est vraiment un chef-d'oeuvre !

   

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