Extinction

Douglas Preston

L'Archipel

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Le pitch

Mark Gunnerson, le fils d'un milliardaire, et sa jeune épouse Olivia ont choisi de passer leur voyage de noces dans une immense réserve au pied des Rocheuses, dans le Colorado. À Erebus, la société du père de Mark propose à ses clients d'observer dans leur habitat naturel mammouths laineux, castoroïdes géants et autres animaux préhistoriques ressuscités après manipulations génétiques.

Quand les deux jeunes mariés sont enlevés puis assassinés au cours de leur safari, Frances Cash, du FBI, s'associe au shérif du comté, James Colcord, pour traquer les auteurs de l'homicide, que l'on suppose être une bande d'écoterroristes.

Alors que les meurtres se multiplient à Erebus et que le parc est évacué, Cash et Colcord doivent bientôt faire face à une autre menace : une présence ancienne, intelligente, malveillante...

Mon avis

Douglas Preston écrit parfois des livres en solo.

Cela peut paraitre évident, mais il est si connu pour son association avec Lincoln Child et leur détective Prendergast que lorsqu'il prend sa plume pour se lancer seul dans un roman, cela passe un peu inaperçu.

Ce qui est dommage, car son dernier thriller, sorti en 2024, est une vraie réussite. Simple, mais efficace.

Dès les premières lignes d' Extinction, on sait que cette histoire à suspens est, en quelque sorte, un hommage à Jurassic Park, le génial roman de Michael Crichton.

Preston ne s'en cache pas puisqu'il le cite à plusieurs reprises.

Quant au pitch de départ, il est est vraiment copié/collé sur celui de son glorieux ainé : des scientifiques utilisent les dernières découvertes de la génétique pour "redonner vie" à des animaux préhistoriques, pour les réintroduire dans une réserve, une sorte de parc à thème destiné à attirer les touristes.

Tout le savoir-faire de Douglas Preston, c'est d'introduire un polar aux bases classiques, un "whodunit" (qui a tué), dans un environnement étrange, voire fantastique.

Avec Preston, c'est du professionnel : il prend tout de suite le lecteur sous son bras et l'emmène sans respirer 400 pages plus loin.

La recette ? Deux enquêteurs sympas dessinés à grands traits, une grosse poignée de méchants qui font tout pour les empêcher de faire leur travail et, aux trois quarts du bouquin, un très gros switch (que je n'avais pas complètement vu venir, soyons franc !) qui lance le feu d'artifice d'une série de scènes d'action qui vont se succéder à un rythme accéléré jusqu'à la dernière page.

Preston n'est pas un cador stylistique, mais sa prose est simple, efficace, éminemment lisible.

Mais ce qui fait tout l'intérêt du bouquin, c'est le soin documentaire qu'il a prit pour parler de l'environnement préhistorique.

Je ne vous en dirai pas plus, sauf à vous spolier toute l'intrigue.

Sachez simplement que cet accès du roman est particulièrement intéressant et que la longue post face du livre est passionnante et justifie à elle seule du livre qui rejoint l'étagère de ma bibliothèque où sont rangés les meilleurs techno-thrillers, au côté des livres de Michael Crichton, Tom Clancy ou Clive Cussler.

Parfait pour quelques heures de vacances !

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