Gone with the wind

d'après le roman de Margaret Mitchell

Pierre Alary

Rue de Sèvres

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Le pitch

Scarlett O'Hara, jeune fille d'une riche famille d'Atlanta au sud des Etats-Unis, connait une vie douce et confortable, menée au rythme de son caractère déterminé et audacieux. Lorsque la Guerre de Sécession débute en 1861, ses repères s'écroulent, et de lourdes responsabilités s'imposent à elle.

Au milieu de la destruction et de la mort, Scarlett rêve pourtant d'amour : celui pour Ashley Wilkes, pourtant promis à une autre, et qu'elle porte secrètement depuis toujours. L'arrivée de Rhett Butler, homme sans foi ni loi, aussi immoral que séduisant, rebattra de nouveau les cartes dont la jeune fille dispose pour atteindre le bonheur.

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Gone with the wind

Mon avis

Question : comment peut-on avoir l'idée de prendre un des dix plus grands romans du XX° siècle, devenu en adaptation au cinéma un des dix plus grands films du siècle, pour en faire une adaptation en BD ?

C'est bien cette question que je me suis posée en voyant apparaitre en librairie l'album de Pierre Alary, premier volume d'un dyptique reprenant l'histoire de Margaret Mitchell.

Pour moi, cela n'avait pas de sens. Et, après lecture attentive, cela n'en a toujours pas.

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Gone with the wind

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Sauf à considérer que la cible clients est celle des lecteurs et/ou cinéphiles qui n'ont jamais lu/vu Autant en emporte le vent (à propos : pourquoi utiliser le titre original, alors que pour une fois la traduction est aussi réussie et célèbre ?).

C'est sans doute cela l'explication.

Moyennant quoi, je suis sorti de ma lecture en ayant traversé les 140 planches de l'album sans plaisir ni déplaisir ce qui est, ma foi, bien triste, car il n'y a rien de pire qu'une lecture qui ne procure pas d'émotions...

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Gone with the wind

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L'adaptation est d'une fidélité à toute épreuve, parfois même excessive car on y retrouve quelques scènes qui semblent décalquées plan par plan sur le film de Victor Fleming.

Pierre Alary n'a pris aucune liberté, aussi minime soit-elle, avec le roman de Margaret Mitchell, ce qui aurait pu donner un peu de piment à l'affaire...

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Gone with the wind

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Côté illustrations, tout est très joli, avec un dessin fort élégant et des couleurs magnifiques, mais est-ce bien ce qu'on demande à un récit historique dramatique qui parle de racisme, de guerre et de mort ?

Pas un pouce de réalisme, pas une goutte de sang durant la guerre de sécession (la sale guerre !) et la seule scène mettant en scène les esclaves se déroule dans les champs, sous une lumière absolument ravissante...

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Gone with the wind

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Reste un dernier point fort discutable : l'édition est très belle, mais coûte 25 €. Sachant qu'il y a(ura) deux tomes, le lecteur devra donc dépenser 50 € pour lire toute l'histoire ?!!

Conclusion : un album conseillé à un lecteur fortuné et ne connaissant ni le roman originel, ni son adaptation au cinéma.

Cela me semble limiter drastiquement l'audience potentielle...

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