Héroïnes

Sarah-Jane Stratford

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Le pitch

Alors que la " peur rouge " s'abat sur l'ensemble des États-Unis, Phoebe Adler, talentueuse scénariste, est bannie de Hollywood pour ses supposées accointances communistes. Face à la menace d'un procès inique, la jeune femme décide d'émigrer de l'autre côté de l'Atlantique.

Mais, au lendemain de la guerre, trouver du travail dans un Londres dévasté n'est pas chose facile. Jusqu'au jour où le chemin de Phoebe croise celui de Hannah Wolfson. Productrice américaine, elle-même victime de dénonciations, Hannah a décidé d'offrir son aide aux artistes blacklistés.

Ensemble, les deux femmes jurent de prendre leur revanche. Duo de choc, de talent et de charme, elles voient leurs vœux exaucés au-delà de leurs rêves... avant de réaliser que la chasse aux sorcières ne connaît pas de frontières et que leur sanctuaire anglais est loin d'être sans danger.

Mon avis

Avec une couverture et un titre pareils, difficile de faire plus girly !

Héroïnes est-il, pour autant, le feel good book destiné à un public exclusivement féminin que semble avoir visé aussi lourdement l'éditeur ? Eh bien... un peu, beaucoup, mais pas seulement !

En fait, c'est le background historique qui m'avait donné envie d'acheter ce livre, car les soubresauts réactionnaires de la censure américaine concomitants à la guerre froide m'ont toujours intéressés.

Et c'est bien cette ambiance, ces péripéties paranoïaques que Sarah-Jones Stratford a voulu transcrire dans cette histoire qui se déroule quasi exclusivement en Angleterre.

La postface en fait foi : l'auteure a énormément bossé le sujet, et la majeure partie des faits qu'elle décrit dans son roman sont inspirés plus ou moins directement de faits réels.

Voilà tout le paradoxe d'Héroïnes, tout autant que son principal défaut : à trop vouloir ménager la chèvre et le chou, le roman historique et la chick lit, SJ Stratford s'est un peu mélangé les pinceaux !

Certes, les lectrices qui auront été attirées par la couverture et le titre seront probablement satisfaites, car l'histoire ne manque pas de considérations propres à satisfaire les amateur(e)s du genre.

Je dirais même plus : l'ouvrage développe une ambiance féministe très prosélyte, car presque tous les hommes de l'histoire sont, soit des méchants, soit des imbéciles.

Mais pour tout ceux qui espéraient en apprendre un peu plus sur cet épisode post-maccarthyste peu connu, la déception sera bien grande : les agissements des méchants du FBI sont exposés avec une prévisibilité teinté d'invraisemblance très décevante.

Enfin, je dois bien admettre que le roman, bien que dans l'ensemble fort sympathique, est terriblement, terriblement bavard : 500 pages de dialogues, ç'est fatiguant.

Dommage, car l'entreprise partait d'un bon sentiment !

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