L’Amérique m’inquiète et autres récits
L'Olivier
L’Amérique m’inquiète et autres récits
L'Olivier
Le pitch
Un agent immobilier vend des parcelles de la Lune aux particuliers, un homme invente l'autopsie en self-service, des bourreaux racontent les exécutions qu'ils ont pratiquées, un directeur de prison sadique fait vivre ses prisonniers sous la chaleur écrasante du désert...
Dans les années 1990, Jean-Paul Dubois a sillonné les États-Unis pour le Nouvel Observateur. Sa mission ? Regarder passer la vie dans les commissariats, les hôpitaux, les tribunaux, les églises et les bars.
Il en a rapporté ces chroniques, autant de petits romans vrais de l'Amérique – l'Amérique de Trump avant Trump... – qui tracent le portrait d'une société où cohabitent tous les excès, où se répandent toutes les fièvres morales et les tensions raciales. Plus de vingt ans après, elles n'ont rien perdu de leur acuité.
Mon avis
Les Editions de l'Olivier ont en 2017 une excellente initiative en rééditant en un volume unique les Chroniques de la vie américaine de Jean-Paul Dubois.
Ces dernières ont été publiées, dans un premier temps, chez le même éditeur au tout début du millénaire.
Deux tomes intitulés L'Amérique m'inquiète (T1) et Jusque-là tout allait bien en Amérique (T2), que j'ai alors lus avec beaucoup d'intérêt.
Ce très gros volume, près de 700 pages très denses, rassemble donc une centaine de chroniques écrites à l'origine pour paraître dans le Nouvel Observateur (devenu ensuite le Nouvel Obs, puis l'Obs, avant de terminer dans quelques années sous le titre l'O, j'imagine !).
Des instantanés de sept pages en moyenne donc, qui sont autant d'éléments morcelés d'une vision des Etats-Unis par un écrivain français, observant avec curiosité, stupéfaction, effarement ou admiration les us, coutumes, personnages de ce grand pays pas comme les autres.
Jean-Paul Dubois est avant tout un excellent auteur, un des écrivains majeurs français de ces dernières décennies.
Ses croquis sont donc remarquablement écrits, sur un mode volontairement journalistique, très factuel.
Cette neutralité stylistique souligne habilement et paradoxalement le contenu la plupart du temps étonnant des informations récoltées sur place.
Les français trouvent que les américains sont un peu dingues, et ils ont raison.
Leur comportement semble, la plupart du temps, totalement irrationnel pour un européen, voire franchement débile.
Mais en même temps, ils peuvent être tellement attachants... et le pays est si grand, si divers, qu'il faudrait bien plus d'une centaine de chroniques pour en faire le portrait.
Achetez donc, je vous le conseil, cet essai qui vous passionnera, par exemple, le temps de vos longs trajets en transport en commun.
Cela vous surprendra, vous fera rire, par petites tranches de cinq minutes de lecture.
Vous y découvrirez sans doute, quinze ans après qu'elles aient été écrites, quelques pistes d'explications pour comprendre 350 millions d'américains ont pu élire quelqu'un comme Donald Trump !
Vous pourrez ensuite vous plonger dans un autre recueil qui, dans sa forme et son fond, est assez proche de celui-là : American rigolos, chroniques d'un grand pays, de Bill Bryson.
Une même vision, en plus léger et en plus drôle, par un anglais.
N'hésitez pas !
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