Le bleu est une couleur chaude

Julie Maroh

Glénat

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Le pitch

« Mon ange de bleu, Bleu du ciel, Bleu des rivières, Source de vie… »

La vie de Clémentine bascule le jour où elle rencontre Emma, une jeune fille aux cheveux bleus, qui lui fait découvrir toutes les facettes du désir. Elle lui permettra d’affronter enfin le regard des autres. Un récit tendre et sensible.

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Mon avis

La vie d'Adèle, cela vous dit quelque chose ? Ce film a provoqué, depuis sa sortie et la palme d'or qui lui était attribuée à Cannes., il y a dix ans, de multiples polémiques et scandales.

Eh bien, ce film est officiellement l'adaptation à l'écran de ce one shot, La vie est une couleur chaude.

Je dis bien "offiellement", car l'auteur(e), Jul(ie) Maroh a toujours revendiqué - avec juste raison - l'absence de respect de l'œuvre originale par le réalisateur, Abdellatif Kechiche, qui en a fait tout autre chose que ce que souhaitait raconter l'auteure.

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Le bleu est une couleur chaude

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Car La vie est une couleur chaude est tout sauf le récit scandaleux, provoquant, sexuel, d'un amour lesbien entre deux jeunes femmes.

Mais plutôt - c'est là son intérêt essentiel - le récit sensible, subtil, de la découverte par une jeune fille, Clémentine, de son attirance sentimentale et physique pour des personnes de son propre sexe, au travers de la relation qui s'établit peu à peu entre elle et une autre femme un peu plus âgée, Emma.

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Le bleu est une couleur chaude

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Une relation qui naitra, grandira, s'interrompra à plusieurs reprises, jusqu'à la disparition prématurée d'Emma.

S'il y a bien une bonne raison de découvrir cette histoire à la jolie couverture, et au titre magnifique, c'est la délicatesse avec laquelle l'auteur(e) suit le cheminement des sentiments de sa jeune alter ego (revendiquée).

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Le bleu est une couleur chaude

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Poésie, sensualité, plongée dans la psyché d'une jeune femme qui sort de l'adolescence : tout cela est très bien écrit, parfois touchant.

Par contre, un tel récit ne méritait pas 150 planches de développement et je me suis surpris à m'ennuyer à plusieurs reprises, à la lecture de boucles de scénario un peu répétitives et redondantes.

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Mais en fait, ma principale critique vient des illustrations.

Le style de Julie Maroh - ces graphismes bruts, peu précis, souvent plus que limite sur la technique, avec un abus de gros plans dans des vignettes essentiellement colorisées en noir, marron et blanc -, ce n'est pas vraiment pas mon truc.

Conclusion : mérite le détour !

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