Le pas du renard

Claude Izner

10/18

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Le pitch

En ce printemps 1921, Paris se relève difficilement de la guerre. La vie est chère, le travail rare, se loger pose problème. Que recherche Jeremy Nelson, jeune pianiste américain passionné de jazz, pour accepter de tirer le diable par la queue dans la capitale ? Son engagement au sein de la troupe d'un cabaret va déclencher des drames. Qui exerce un chantage à l'encontre de ces artistes pour qu'ils disparaissent les uns après les autres ? Suicides ou accidents ? Et de quel agresseur Jeremy est-il la cible ?

Prêt à tout pour survivre, il va s'avérer un adversaire coriace car, si infime que soit un grain de sable, il peut gripper les rouages d'une machination parfaitement huilée.

Mon avis

Il est peu probable que vous n'ayez pas remarqué un jour, sur un coin de table ou sur une affiche, la couverture typiquement Art déco et franchement ravissante de ce roman policier.

Un graphisme et un pitch qui donnent franchement envie de mettre le nez dans ce roman policier "historique", pour peu qu'on s’intéresse de près (c'est mon cas) ou de loin à cette période extraordinaire des "années folles".

Claude Izner est en fait le pseudonyme de deux sœurs, déjà connues pour une série de romans policiers que, j'avoue, je n'ai pas lus.

Avec ce premier récit mettant en scène Jeremy Nelson, c'est toute une époque qu'elles entendaient faire revivre et, sur cet aspect là, le résultat est particulièrement réussi.

Dès le premier chapitre, les auteures nous plongent littéralement  dans le Paris de l'immédiate après-guerre (la première !).

Impossible de ne pas sourire en découvrant une multitude de personnages qu'on dirait sortis de certains films français des années 30, s'exprimant dans un argot de titi parisien absolument savoureux (et sans doute un peu incompréhensible pour certains de plus jeunes lecteurs !).

Le Paris des années 20, c'est la toile de fond du roman, et Claude Izner prend le temps de nous le décrire, nous le raconter.

Le Paris de la dèche , de la débrouille, des petits boulots, de la fuite vers les plaisirs pour oublier le grand malheur de 14/18.

Toute la première moitié du récit est donc un vrai plaisir, même si l'intrigue policière - qui ne vient qu'en second plan - n'est pas d'un intérêt flagrant et le suspens inexistant.

Malheureusement, cela se gâte peu à peu, au fur et à mesure que la surprise de la reconstitution s'estompe et que les auteures s'embrouillent dans leur histoire, à force de vouloir multiplier les pistes, accumuler les péripéties et les personnages, beaucoup trop nombreux.

Le lecteur finit par se perdre dans le labyrinthe d'une histoire qui accumulent les coïncidences  et d'une enquête au déroulé fort improbable.

J'ai  carrément fini par lâcher, aux 2/3 du roman. Dommage, car la première partie de ma lecture a été fort agréable.

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