Le sermon sur la chute de Rome

Jérôme Ferrari

Actes sud

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Le pitch

Dans un village corse perché loin de la côte, le bar local est en train de connaître une mutation profonde sous l'impulsion de ses nouveaux gérants. À la surprise générale, ces deux enfants du pays ont tourné le dos à de prometteuses études de philosophie sur le continent pour, fidèles aux enseignements de Leibnitz, transformer un modeste débit de boissons en meilleur des mondes possibles.

Mais c'est bientôt l'enfer en personne qui s'invite au comptoir, réactivant des blessures très anciennes ou conviant à d'irréversibles profanations des êtres assujettis à des rêves indigents de bonheur, et victimes, à leur insu, de la tragique propension de l'âme humaine à se corrompre.

Mon avis

Prix Goncourt 2012.

Je lis presque toujours les principaux prix français. Souvent avec un an de décalage, car j'attends leur sortie en livre de poche, budget oblige.

Si je devais acheter tous les livres que j'ingurgite chaque année en version brochée, je vivrais, ruiné, et enseveli sous une montagne de livres ! Mais ce n'est pas le sujet de cette chronique.

Ah si ? Voilà : je lis toujours les principaux prix, mais je dois bien avouer que depuis quelques années, je dois souvent me forcer pour les livres choisis par l'académie Goncourt (mais ce qui n'est pas le cas du Goncourt des lycéens).

Le roman de Jérôme Ferrari est l'exemple même de tout ce que je ne supporte plus dans la littérature française contemporaine.

Le style est insupportable, on a l'impression de lire le résultat d'un délire sous ecstasy d'un mauvais imitateur de Marcel Proust ! Des phrases interminables mais sans justification, une ponctuation déficiente, des chapitres entiers sans le moindre retour à la ligne et pourquoi ?

Rien ne justifie ce délire formel qui n'a même pas le mérite d'être réussi ! Quant au fond... c'est prétentieux, faussement profond, l'histoire n'a aucun intérêt et le rapport avec le titre : ah ! ah !

Les prix sont faits pour couronner une oeuvre, mais aussi attirer à la lecture de nouveaux lecteurs. Avec ce genre de titre, l'effet risque d'être complètement l'inverse.

Combien de lecteurs confiants auront abandonné, dégoûtés, ce petit livre avant la fin ? Il suffit de se balader sur les forums pour prendre la mesure de la catastrophe !

Désolé, la charge est violente, mais il y a très longtemps que je n'ai pas eu la (mal)chance de lire un texte aussi horripilant... Alors, rien à sauver ? Si : la couverture de l'édition Poche, chez Babel, est splendide.

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