Les chroniques d’Alvin le faiseur

3. L'apprenti

Orson Scott Card

L'Atalante

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Le pitch

"Je suis une vigie sur un perchoir, se dit Peggy. Envoyée dans la mâture il y a seize ans, je n'en ai pas bougé depuis...". "

Je suis le Faiseur dont la torche parlait, se dit Alvin. Elle a vu que j'avais en moi de quoi devenir un Faiseur. Faut que je trouve cette fille et faut qu'elle me dise ce qu'elle a vu. Parce que je le sais : si je possède ces pouvoirs que je me suis découverts, ce n'est pas uniquement pour tailler de la pierre sans les mains, guérir les malades ou courir dans les bois comme les hommes rouges. J'ai une tâche à remplir dans la vie et je n'ai pas l'ombre d'une idée sur la façon de m'y préparer".

Apprenti forgeron, apprenti Faiseur, Alvin est de retour au village de sa naissance. Sur sa route se dresse encore, multiforme, son mystérieux ennemi. "Le Faiseur, c'est celui qui fait partie de ce qu'il crée", dit l'Oiseau rouge...

Mon avis

L'apprenti est le troisième volume de la saga des Chroniques d'Alvin le faiseur.

N'hésitez pas à prendre connaissance de mes critiques du premier tome, Le septième fils, et du second volet Le Prophète rouge.

Après l'embrasement de la guerre qui oppose les colons aux indiens, dans le volume précédent (et qui se termine de manière dramatique, je n'en dirais pas plus !), Orson Scott Card reprend le fil de l'histoire presque là où il l'avait laissé, à la fin du Septième fils, en centrant le récit sur Alvin.

Dans un livre encore plus épais que les précédents (plus de 400 pages serrées), le grand narrateur prend son temps pour raconter les 7 ans d'apprentissage de son héros (d'où le titre, L'apprenti, get it ?!).

Volontairement très lent, le rythme de l'histoire semble copié - c'est là tout le talent de l'auteur - sur celui d'un roman du début du XIX° siècle.

Certainement ressentiront une légère frustration due à l'absence totale de rythme narratif. C'est mon cas, je dois l'avouer, et il m'est arrivé d'avoir l'œil un peu léger et baladeur pour traverser certains dialogues qui m'ont paru interminables.

Voilà ma seule remarque négative concernant cet épisode de ce conte hors du temps, où la ligne des destins des principaux personnages semble ancrée dans les paysages de la nouvelle frontière qui, peu à peu, perd sa forme et sa magie primitive sous l'influence constructrice et destructrice de l'homme...

On y retrouve, par contre, tout le talent et le style classique magnifique d'Orson Scott Card pour développer et plonger ses lecteurs dans un univers alternatif d'une consistance formidable.

A la fin du volume, Alvin est devenu (largement !) un forgeron dont les talents (pouvoirs) ont considérablement évolués et, qui plus que jamais est aimé en secret par Peggy, la torche, et haï par un nombre croissant d'hommes médiocres.

Décor posé pour le 4ème tome, Le compagnon, le plus épais de la saga.

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