Les intéressants

Meg Wolitzer

Le livre de poche

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Le pitch

En 1974, Julie passe son été à Spirit-in-the-Wood, une colonie de vacances. Elle y rencontre un groupe de cinq adolescents qui se sont baptisés « les Intéressants » : Ethan, un surdoué des films d'animation ; Goodman et sa sœur Ash, jeunes New-Yorkais bien nés ; Jonah, le fils d'une célèbre chanteuse folk, icône de la contre-culture, et enfin Cathy, qui rêve de devenir danseuse.

Le roman suit leur vie pendant quarante ans. Ethan épousera Ash. Ensemble, ils connaîtront la réussite et les drames. Goodman devra faire face à la justice. Jonah se détournera de la musique. Et Julie ? Julie se cherchera pendant de longues années et racontera leur histoire à tous.

Mon avis

Délicat, osé, dangereux de donner un titre pareil à un livre !

Intituler un roman Les intéressants, c'est placer la barre de l'ambition très haut, cela demande du répondant, du corps, de l'exceptionnel...

Malheureusement, le récit de Meg Wolitzer (pourtant un succès de librairie) ne remplit jamais son contrat et, comme beaucoup d'autres, je n'ai pu achever sa lecture, faute d'intérêt...

Deux raisons à cela :

Tout d'abord, dans la classification des livres, Les intéressants fait sans le moindre doute partie de la famille des invertébrés.

750 pages, c'est long, très très long et, comme vous le savez, plus un livre est conséquent, plus sa structure doit être solide pour supporter le poids de la narration.

Pas de chance : Meg Wolitzer a totalement oublié de passer par la phase "construction" de son roman qui, tel à  un pudding mal cuit, s'effondre sous son propre poids.

Pas de fil narratif, pas de schéma scénaristique apparent : l'auteure déroule son histoire, qui navigue sans cesse d'avant en arrière et d'arrière en avant le long d'un flux temporel, comme si elle picorait au hasard dans la mémoire de ses héros.

Dommage, car son style n'est pas désagréable du tout et, parfois, jaillissent des scènes, des épisodes réussis, aussitôt noyés sous un flot ininterrompu de détails sans intérêts, de dialogues interminables, et de considérations redondantes.

Là est le second problème : le roman est terriblement verbeux, deux fois trop long (350 pages aurait été la bonne distance).

L’auteure ne s'est pas une seule fois autocensurée, c'est évident, on sent qu'elle a accumulé des pages et des pages sans jamais revenir dessus. Alors le lecteur patine, jour après jour, en suivant les aventures de personnages principaux livrés à eux-même.

Un bon éditeur aurait expliqué cela à Meg Wolitzer, afin qu'elle retravaille son manuscrit.

Il ne l'a pas fait. Dommage pour le lecteur.

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