Les locataires de l’été

Charles Simmons

Libretto

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Le pitch

« C’était pendant l’été de 1968 que je tombai amoureux et que mon père se noya. »

Cette première phrase cinglante annonce sans préavis les événements qui bouleverseront la vie d’un adolescent qui durant la belle saison tombera amoureux de la petite voisine, découvrira que son père est lui aussi tourmenté par le désir et se trouvera confronté à la mort... Un livre où le sens de la formule et un récit ensorcelant ne sont pas sans rappeler les plus grandes tragédies grecques.

Mon avis

Je dois bien vous avouer quelque chose : si j'ai découvert et acheté ce livre, c'est bien parce que je suis tombé en arrêt devant sa magnifique couverture, éclairée par ce lumineux tableau d'Edward Hopper.

Comment mieux traduire la luminosité, la transparence d'un après-midi d'été sur la mer, qu'avec cette image d'un voilier flottant entre la mer et le ciel d'un pareil bleu opalescent, sur lequel quatre silhouettes jeunes regardent dans la même direction ?

Rarement une illustration aura mieux reflété le contenu et l'ambiance d'un roman que ce tableau.

Les locataires de l'été n'est, pendant presque l'intégralité des 150 pages du livre, qu'une sorte de conte d'été presque magique, tant il restitue avec perfection la légèreté de certaines journées que vous, moi, avons vécu un jour de vacances au bord de l'océan.

Charles Simmons - un auteur américain inconnu en France disparut il y a tout juste quelques années - raconte ces quelques jours de vacances et d'insouciance, par la voix du jeune Michael, adolescent qui ne rêve que de Zina, son premier amour d'été.

Son style est aussi beau, limpide, léger que l'air de l'océan et les péripéties du roman aussi anecdotiques que l'on peut l'imaginer lors d'une journée de vacances.

Sauf que, comme dans le tableau de Hopper, tout n'est pas si idyllique qu'il n'y parait de prime abord...

Car tout près du voilier, il y a cette bouée, laide et massive, qui semble flotter comme une menace.

Et, tout près de la beauté des plages de sable fin, il y a un drame inattendu, qui sabre les dernières pages du roman d'un éclair violent, aussi vite apparu qu'un orage de fin de journée d'été.

Les locataires de l'été est une petite, toute petite merveille que vous ne devez pas manquer, surtout pas !

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