Les naufragés de Velloa

Romain Benassaya

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Le pitch

XXVIIIe siècle. Mars et Vénus dominent le système solaire, protégeant jalousement leur surface habitable des milliards de Naufragés condamnés à errer dans l'espace suite à la destruction de la Terre. Mark Slaska, agent des Services de renseignement martiens, découvre la preuve que l' Embrun 17, un vaisseau de Naufragés, a pu rejoindre l'étoile Sigma Draconis. Comment un appareil à peine capable de faire le trajet Terre-Vénus a-t-il pu parcourir une aussi longue distance ?

Martiens et Vénusiens décident alors d'organiser une mission conjointe vers le système de Sigma Draconis. Mais derrière l'entente de façade, les représentants des deux peuples sont bien décidés à découvrir la force mystérieuse qui se cache dans l'orbite de l'étoile, et à s'en emparer pour asseoir la domination de leur camp.

Mon avis

Avec Pyramides de Romain Benassaya, je m'étais félicité de l'apparition dans le ciel de la SF française d'une nouvelle étoile prometteuse.

Un roman de SF de découverte, de la hard science traitée avec beaucoup d'énergie, de nombreuses idées, et un sens du rythme indubitable, malgré les 600 pages du livre.

C'est donc avec beaucoup d'impatience et de curiosité que je me suis plongé dans Les naufragés de Veolla, écrit juste après Pyramides.

Les deux cent premières pages se sont révélées plutôt prometteuses, malgré quelques passages plein de naïveté narrative, lorsqu'on suit les mésaventures de la jeune héroïne veollienne..

Malheureusement, je me suis ensuite retrouvé entortillé dans un récit qui partait un peu dans tous les sens et que j'ai terminé en diagonale, tant l'auteur m'avait perdu (et perdre un lecteur, qui a-t-il de plus terrible pour un auteur !).

Pyramides m'avait séduit essentiellement par son aspect hard science, que l'on retrouve en partie au début de Veolla.

Mais cet aspect techno et aventure spatiale disparait ensuite complètement, pour laisser place à du planet opera où l'on sent à plein nez (sauf erreur de ma part) l'influence de Jack Vance.

Les personnages et les péripéties se multiplient, encore et encore, sur et sous la surface de la planète Veolla, comme si l'auteur - doté d'une ambition tout à fait estimable sur le principe - s'était fixé un objectif scénaristique trop élevé pour son expérience.

La gestion des personnages (tous très bons, ou très méchants) manquent cruellement de subtilité et j'ai eu l'impression, à plusieurs reprises, de lire un roman pour la jeunesse.

Je vais m'attaquer bientôt à La dernière arche, le petit dernier de Romain Benassaya. Car j'ai bien envie de découvrir si Veolla était juste un accident de parcours !

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